Les salariés italiens de Fiat craignent pour leur avenir
L’entreprise est en bonne santé, elle est même un véritable symbole en Italie et le premier employeur du pays avec plus de 82.000 salariés.
Mais la perspective d’une fusion avec son concurrent Opel fait craindre le pire aux employés de Fiat et des entreprises sous-traitantes.
Dans le cortège, qui s'étale à Turin entre l'usine de Mirafiori et le Lingotto, siège de l'entreprise, un seul mot d’ordre, reprit sur les banderoles : "du nord au sud, Fiat doit se développer avec nous".
Des inquiétudes pour le nord, certes, mais surtout pour le sud, où le chômage est déjà beaucoup plus élevé que dans le reste du pays.
"Nous sommes préoccupés. Marchionne [le directeur général de Fiat] noue des alliances à l’étranger ce qui pourrait entraîner des doublons et donc la fermeture d’usines en Italie", s’inquiète Francesco Percuoco, ouvrier à l’usine de Pomigliano, près de Naple, au sud de l’Italie.
Mais les intentions de Fiat sont encore loin d’être définies. Et les informations diffusées par les syndicats selon lesquelles le groupe prévoirait de redimensionner l’usine de Pomigliano et de fermer celles de Termini Imerese en Sicile ainsi que des sites en Allemagne, Grande-Bretagne et Autriche ne sont pas encore confirmées.
En revanche, le groupe a démenti un projet cité par la presse allemande, selon lequel il voudrait supprimer 18.000 emplois en Europe en cas de rachat d’Opel.
Léa Zilber avec agences
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