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Les projets de Nicolas Sarkozy pour l'Europe

Ce devait être le lancement officiel de la campagne de l'UMP pour les élections européennes du mois prochain. Devant 4.000 supporters qui l'ont ovationné à Nîmes, le chef de l'Etat s'est employé à dresser un bilan de ses deux années passées à l'Elysée. Avant de développer les thèmes de campagne qui lui sont chers...

franceinfo

Radio France

Publié le 01/11/2011 23:00 Mis à jour le 02/05/2014 12:26

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Lui-même s'en est défendu à plusieurs reprises. Non, il n'était pas là pour défendre son bilan. Mais Nicolas Sarkozy n'a pas pu s'en empêcher... Face à lui, un public acquis d'avance, 4.000 personnes rassemblées à Nîmes pour assister normalement au lancement de la campagne de la majorité pour les Européennes. Un discours qui peut bien souffrir quelques digressions, s'est sans doute dit le chef de la majorité... et de l'Etat.

Ainsi donc, Nicolas Sarkozy a appelé ce soir les Français à “changer l'Europe” tout en changeant la France... Parce que, dit-il, “cette France que nous essayons de changer, nous ne la changerons pas sans l'Europe”.

Et de rappeler les succès de la présidence française de l'UE : “Si la Géorgie n'a pas été rayée de la carte, si un cessez-le-feu a pu intervenir à Gaza, si l'Europe n'a pas cédé au sauve qui peut et au chacun pour soi quand le système bancaire a menacé de s'effondrer, c'est parce que la France, alors qu'elle exerçait la présidence de l'Union européenne, a pris ses responsabilités pour mettre l'Europe en situation d'agir”.

Quelle Europe, d'ailleurs ? L'Europe des pères fondateurs a été appelée à la rescousse, celle d'une “Europe qui protégeait”. Mais à certaines conditions.
_ D'abord, instaurer des limites à l'Union Européenne. Voilà qui permet d'expliquer, sans la nommer, pourquoi il ne veut toujours pas de la Turquie. Ensuite, ratifier enfin le traité de Lisbonne.

Pour le reste, Nicolas Sarkozy a développé les propositions qui figureront dans le projet que l'UMP doit présenter jeudi, en même temps que ses listes.

Pour réconcilier les Français avec l'Europe, il a plaidé pour une “gouvernance économique” de l'Union avec, pourquoi pas, la création d'un comité des régulateurs bancaires, doté de vrais pouvoirs de sanction.
_ Il s'est également prononcé pour “une vraie politique de l'énergie”, avec mise en place d'une taxe carbone, et a proposé la création d'une “centrale européenne d'achat de gaz” pour contrer le fournisseur russe.

Et, puisque l'Europe se vit aussi au quotidien, il a appelé de ses vœux qu'elle propose une TVA à taux réduit pour les achats de disques et de vidéos, de la même façon que cela existe déjà pour le livre.

Guillaume Gaven, avec agences

Discours de Nicolas Sarkozy sur la construction européenne
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