Les indigné(e)s à l’épreuve du pouvoir en Espagne
Deux femmes, deux indignées, prennent ce samedi la tête des plus grandes villes d’Espagne. A Madrid, un accord entre la gauche radicale et le Parti socialiste a mis fin à 24 ans de pouvoir de la droite. Trois semaines après les élections locales, c’est l'ancienne juge Manuela Carmena, 71 ans, militante communiste pendant sa jeunesse, qui vient d'être investie maire de la capitale par 29 voix sur 57.
Manuela Carmena obtient la majorité absolue, tout juste, grâce aux 20 conseillers municipaux de sa candidature "Ahora Madrid" et aux neuf votes du parti socialiste. Ses appuis enthousiastes attendent beaucoup de la nouvelle maire de Madrid, notamment les mesures d’urgence pour lesquelles elle s’est engagée.
Ada Colau ne laissera pas Barcelone devenir Venise
A Barcelone, le conseil municipal a désigné, à l’unanimité, la militante de gauche anti-expulsions Ada Colau, 41 ans. Elle incarne le changement, la rupture, dans un paysage politique espagnol qui a volé en éclat lors des dernières élections municipales. Style décontracté mais discours radical, son arrivée à la mairie de Barcelone provoque à la fois espoirs et préoccupations.
Cette ancienne activiste qui a longtemps défendu les familles endettées menacées d'endettement se retrouvera aujourd'hui aux commandes de la 7ème ville la plus touristique d'Europe. Un secteur qu'elle entend bien contrôler "pour que Barcelone ne devienne pas Venise", dit-elle. Ada Colau pourrait notamment remettre en cause la construction d’hôtels de luxe dans le centre-ville, saturé de touristes.
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