Quinze jours après sonarrivée au pouvoir et une semaine après un premier plan combinant coupesbudgétaires de 8,9 milliards et hausses d'impôts de 6,3 milliards, l'équipe duconservateur Mariano Rajoy veut désormais récupérer près de 8,2 milliardsd'euros en visant l'économie souterraine. Elle représenterait près d’un quartdu PIB espagnol. Le nouveau plan doit renforcer le contrôle dans lesentreprises et limiter la pratique du paiement en liquide dans certainestransactions.Le gouvernement compteaussi "redimensionner le secteur public" , autrement dit réduire lenombre d’entreprises publiques et de fondations financées par l’Etat. Le déficitespagnol pourrait en effet dépasser les 8% du PIB, bien au-dessus des 6% visés.Deux secteurs inquiètentparticulièrement : les banques, fragilisées depuis l’éclatement de labulle immobilière, et les 17 régions qui cumulent 135 milliards d’euros dedette. En mars, une loi devrait imposer le contrôle a priori de leur budget parle gouvernement central.Une décision historiquepour ce pays très décentralisé, et qui a déjà suscité une première réaction: "inacceptable"et "intolérable" , a tranché Francesc Homs, porte-parole dugouvernement de Catalogne, à la radio Catalunya Radio.Pour atteindre lesobjectifs fixés pour fin 2012, il faudra trouver près de 40 milliards d'euros,sous forme d'économies ou de nouvelles hausses d'impôts.