Cet article date de plus d'onze ans.

Le cerveau des Femen les traite de "femmes faibles"

Dans un documentaire sur les activistes féministes ukrainiennes, Victor Svyatski tient des propos peu amènes à leur égard. 

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
La réalisatrice australienne Kitty Green (à gauche) et deux membres des Femen, le 4 septembre 2013 à Venise (Italie). (TIZIANA FABI / AFP)

L'éminence grise des Femen est un homme. Pour la première fois, un documentaire de l'Australienne Kitty Green révèle le rôle de Victor Svyatski dans la fondation et l'organisation du groupe féministe ukrainien. Ukraine is not a brothel ("L'Ukraine n'est pas un bordel") est présenté mercredi 4 septembre au festival de Venise (Italie).

"C'est son mouvement et il a choisi personnellement les filles. Il a choisi les plus jolies parce qu'elles vendent plus de magazines. Les jolies filles font la une… C'est devenu leur image, la façon dont elles vendent leur marque", explique la réalisatrice au quotidien The Independent (en anglais).

"Ces filles sont faibles"

La réalisatrice, qui a découvert le rôle de Victor Svyatski en cours de tournage et a insisté pour le filmer, raconte que ce dernier n'est pas tendre avec ses troupes et se comporte en véritable tyran. "Il était assez horrible avec les filles. Il leur criait dessus et les traitait de salopes", explique-t-elle.

Une attitude que le militant, passé à tabac en juillet, assume sans problème. "Ces filles sont faibles, explique-t-il dans le film. Elles n'ont pas de force de caractère. Elles n'ont même pas le désir d'être fortes. Elles se montrent soumises, molles, pas ponctuelles, et plein d'autres facteurs qui les empêchent de devenir des activistes politiques. Ce sont des qualités qu'il était essentiel de leur apprendre."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.