La Russie ferme les vannes du gaz à l'Ukraine

Comme prévu. “Les livraisons de gaz ont été entièrement arrêtées à 10h” (7h GMT). Le porte-parole de Gazprom ne fait que confirmer une situation attendue depuis quelques jours, depuis que l'Ukraine a refusé formellement de régler sa dette.

Gazprom assure par ailleurs que les livraisons à l'Union européenne sont, elles, maintenues : “le transit vers l'Europe continue avec un volume de 300 millions de mètres cubes par jour”. Voilà qui rassurera les principaux intéressés, eux qui avaient pâti de la précédente crise du gaz, en janvier 2006.

Cette fois, l'Ukraine laisse passer le gaz à destination de l'UE. “Nous respectons nos engagements concernant le transit du gaz vers l'Europe. Aucun prélèvement n'a lieu”, assure un autre porte-parole, celui de la compagnie ukrainienne Naftogaz.
_ Un cinquième du gaz consommé par les Etats de l'UE transite par le territoire ukrainien, soit quelque 300 millions de mètres cubes par jour, selon Gazprom.

Dans l'après-midi, le ton était à l'apaisement, Gazprom appellant ce midi à poursuivre les négociations avec l'Ukraine. Mais il est remonté d'un cran dans la soirée. Le PDG de Gazprom Alexeï Miller a en effet estimé que comme Kiev a rejeté sa proposition, l'Ukraine devra payer en 2009 le tarif facturé aux pays européens.
_ "Etant donné que l'Ukraine a rejeté les conditions tarifaires
préférentielles de 250 dollars, Gazprom procédera aux livraisons de
gaz à l'Ukraine à partir de janvier au prix européen de 418 dollars
pour 1.000 m3", a déclaré M. Miller.

La présidence tchèque de l'UE et la Commission européenne ont appelé à la poursuite des négociations "et à trouver rapidement une issue positive afin que la fourniture de gaz à l'Europe ne soit pas affectée".

Guillaume Gaven, avec agences