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La photo d'une militante pacifiste suédoise face à un cortège néo-nazi devient un symbole de l'antiracisme

Les internautes comparent cette photo à un autre cliché devenu culte : "A Woman Hitting a Neo-Nazi With Her Handbag" ("une femme frappant un néo-nazi avec son sac à main"), prise en 1985, en Suède.

Article rédigé par franceinfo
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Tess Asplund manifeste devant un cortège de néonazis, en Suède, le 1er mai 2016.  (DAVID LAGERLF/EXPO / TT NEWS AGENCY / AFP)

Tess Asplund, 42 ans, ne s'est pas démontée. Face à 300 néo-nazis qui défilaient dans les rues de Borlänge, en Suède, à l'occasion du 1er mai, cette militante pacifiste noire a brandi le poing en signe de protestation. Son geste, immortalisé par le photographe David Lagerlöf, est devenu le symbole de la lutte anti-raciste dans les pays scandinaves, raconte Libération mercredi 4 mai. 

Les internautes comparent cette photo à un autre cliché devenu culte : A Woman Hitting a Neo-Nazi With Her Handbag ("une femme frappant un néonazi avec son sac à main"), prise en 1985, en Suède. 

Selon le Daily Mail (lien en anglais), cette nouvelle photo, massivement partagée sur les réseaux sociaux, constitue également "un moment iconique de l'histoire suédoise moderne".

"C'est le geste de Nelson Mandela"

"L’un [des manifestants néo-nazis] m’a fixée dans les yeux, et je l’ai fixé en retour. Il n’a rien dit, je n’ai rien dit non plus, puis la police est rapidement venue m’évacuer", a-raconté Tess Asplund au site du journal Aftonbladet (lien en suédois). "Je n’ai pas peur d’eux. J’étais énervée. Mon poing, c’est le geste de Nelson Mandela (...)", a poursuivi la militante pacifiste. 

Sur sa page Facebook, le photographe David Lagerlöf a raconté les circonstances de cette action symbolique et puissante : "En face d’elle, l’ensemble des leaders des organisations [notamment  Nordiska motståndsrörelsen, le "Mouvement de résistance nordique", un groupe néo-nazi] se rapprochent dans un silence solennel. Le regard de la femme rencontre celui de l’homme au milieu. Il y a alors une bataille de regards", s'est-il souvenu. 

A ces côtés, un autre militant applaudit, avant d'être frappé par un homme qui assure le service d'ordre pour le cortège. Quelques instants plus tard, Tess Asplund est écartée par des policers. Mais la photo, elle, restera. 

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