La Grèce va édifier une clôture de 12,5 km le long de sa frontière avec la Turquie
Depuis le renforcement des contrôles aux frontières maritimes de l'UE, l'est de la Grèce constitue le principal point d'entrée pour les immigrants désireux d'entrer dans l'Union européenne.
En 2010, quelque 128.000 d'entre eux avaient choisi , à la frontière avec la partie européenne de la Turquie, selon Athènes.
De janvier à novembre, 32.500 interceptions ont été effectuées sur la partie vouée à la clôture, où le fleuve d'Evros fait un saillant en territoire turc. La frontière terrestre entre la Turquie et la Grèce est en fait longue de plus de 200 km, le long de la rivière Evros.
"Pour tenter de réguler le flux d'immigrés clandestins, nous allons procéder à l'installation d'infrastructures visant à dissuader les entrées illégales le long de 12,5 km de frontière terrestre à Evros", a relevé le ministre grec de la Protection citoyenne, Christos Papoutsis.
M. Papoutsis a dénoncé, sans nommer personne, "l'hypocrisie de ceux qui critiquent" Athènes pour ce projet, qui répond selon lui au "devoir du gouvernement de protéger les droits des citoyens grecs et de ceux qui résident légalement dans le pays". Une réponse directe à la Commission européenne, dont un porte-parole avait déclaré: "Les clôtures et les murs se sont révélés par expérience être des mesures à très court terme, qui n'aident pas vraiment à régler et à réguler les défis migratoires de manière structurelle".
A la demande d'Athènes, plus de 200 garde-frontières de l'agence européenne Frontex sont déployés le long de l'Evros depuis novembre, pour une mission dont la durée a déjà été prolongée jusqu'en février.
Le ministre grec a en outre que cette construction "n'était en aucune manière dirigé contre la Turquie". Ces derniers mois, les deux voisins se sont engagés à améliorer leur coopération en la matière.
Neuf clandestins sur dix passeraient par la Grèce pour pénétrer dans l'UE, ce qui pèse considérablement sur les finances, déjà très éprouvées, d'Athènes.
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