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La Grèce réussit son retour sur les marchés d'emprunts

Les autorités grecques parlent d'un " immense succès ". Athènes vient de lever pour trois milliards d'euros de dette à cinq ans à moins de 5%. C'est la première fois, depuis sa dernière tentative en 2010, que le pays émettait une obligation à moyen terme sur les marchés obligataires. 
Article rédigé par Cécile Mimaut
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Yannis Kolesidis Maxppp)

Un peu plus de quatre
ans après être entrée dans la spirale de la crise de la dette, la Grèce vient
de faire son retour sur les marchés d'emprunts à moyen terme. Et de l'avis du ministre
des Finances, Yannis Stournaras, c'est un "immense succès".

L'obligation à cinq ans, émise
ce jeudi par Athènes, a reçu la confiance des investisseurs privés puisqu'elle a
été sursouscrite "au moins 8 fois ", a indiqué le vice-Premier
ministre grec, Evangelos Venizelos. Au total, le pays a réussi à lever 3 milliards d'euros à cinq ans, au taux de 4,75%.

"Les marchés ont voté Grèce!" (vice-Premier ministre)

La réponse des marchés d'emprunts
a été encourageante, "les marchés ont voté ** Grèce ! "  a encore réagi Evangelos Venizelos, qui
est aussi ministre des Affaires étrangères. Le gouvernement qui se félicite donc
de cette opération aux enjeux économiques mais aussi politiques pour un pays sous
perfusion de ses partenaires européens et du FMI depuis quatre ans et qui espère
sortir définitivement des plans d'aide internationaux en 2016.

Le pays encore très fragile

Le retour à l'équilibre reste malgré tout encore
très lointain et incertain. Après six années de récession qui ont mené à des
politiques d'austérité, la dette représente toujours 175% du PIB de la Grèce.
Quant au taux de chômage, à  26,7% en
janvier, il reste le plus élevé de la zone euro. Certains signes laissent toutefois
espérer un retour de la croissance. La production industrielle a connu trois
mois de progression entre décembre 2013 et février dernier. Selon les
prévisions officielles, le PIB devrait être en hausse de 0,6% sur l'année 2014.

Des signes d'embellie encore
bien peu perceptibles dans le pays où les tensions sociales restent fortes. Une
grève générale de 24 heures a été décidée ce jeudi dans le privé et le public.
Cette journée a également été marquée par l'explosion, à l'aube, d'une voiture
piégée dans le quartier des affaires.

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