Royaume-Uni : s'il succède à Theresa May, Boris Johnson ne payera pas la facture du Brexit à l'UE
L'ancien maire de Londres est le grand favori pour remplacer Theresa May au poste de Premier ministre.
Boris Johnson a prévenu, samedi 8 juin, que s'il devenait Premier ministre, il refuserait que le Royaume-Uni paie la facture du Brexit jusqu'à ce que l'Union européenne accepte de meilleures conditions de retrait. "Nos amis et partenaires doivent comprendre que l'argent sera conservé jusqu'à ce que nous ayons plus de clarté sur le chemin à prendre", a déclaré ce partisan du Brexit, favori pour succéder à Theresa May, dans un entretien au Sunday Times (en anglais). "Dans un bon accord, l'argent est un excellent solvant et un très bon lubrifiant", a ajouté l'ancien ministre des Affaires étrangères et ancien maire de Londres.
Une facture estimée entre 40 et 45 milliards d'euros
L'accord conclu entre Londres et Bruxelles, rejeté par le Parlement britannique, prévoit le règlement des engagements pris par le Royaume-Uni dans le cadre du budget en cours (2014-2020), qui couvre également la période de transition prévue par l'accord. Le texte ne donne pas de chiffres, mais une méthode de calcul. Le gouvernement britannique estime le montant de la facture entre 40 et 45 milliards d'euros.
Theresa May restera chef du gouvernement jusqu'à fin juillet, le temps que le Parti conservateur désigne son nouveau chef, qui deviendra aussitôt Premier ministre. Boris Johnson est perçu comme le favori parmi la dizaine de candidats. "Bojo" (54 ans) a été l'un des artisans de la victoire du Brexit au référendum de juin 2016. Il veut que le Royaume-Uni quitte l'UE le 31 octobre, accord renégocié ou pas. Apprécié par la base de son parti, l'ancien maire de Londres suscite en revanche des réactions plus contrastées chez les députés tories.
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