Cet article date de plus de trois ans.

Pêche à Jersey : le gouvernement n'accepte pas la décision de Londres de refuser des licences à certains bateaux français

Publié
Temps de lecture : 1min - vidéo : 2min
Pêche à Jersey : le gouvernement n'accepte pas la décision de Londres de refuser des licences à certains bateaux français
Pêche à Jersey : le gouvernement n'accepte pas la décision de Londres de refuser des licences à certains bateaux français Pêche à Jersey : le gouvernement n'accepte pas la décision de Londres de refuser des licences à certains bateaux français (France 2)
Article rédigé par France 2 - C. Vérone, C. Wormser, M. Baudouin, S. Breton, L. Bonis, C. Berbett-Justice
France Télévisions

Les pêcheurs français sont furieux après l'annonce de l'octroi de 64 licences de pêche autour de l'île de Jersey. Les dossiers de 75 bateaux ont été rejetés. Le gouvernement estime que cette décision est inadmissible et contrevient à l'accord signé avec Londres dans le cadre du Brexit.  

Sur les quais du port de Granville (Manche), des pêcheurs sont amers et en colère. "Je ne comprends pas [...], les Français dehors", conteste l'un d'eux. Depuis longtemps, les pêcheurs normands et bretons posent leurs filets dans la zone très poissonneuse de l'île anglo-normande de Jersey. Mais cet accès est remis en cause par le Brexit. Mercredi 29 septembre, les autorités britanniques ont annoncé que sur 169 bateaux, 75 ne pourraient plus pêcher dans cette zone. 

Des tensions depuis janvier

Pour Loïc Escoffier, patron basé à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), c'est 50% de sa pêche qui est menacée. "Aujourd'hui, on nous dit qu'on ne peut plus y aller. Comment on fait économiquement pour continuer à faire tourner les bateaux et fournir nos clients ?", s'interroge-t-il. Depuis janvier, les tensions sont vives entre la France et le Royaume-Uni. Les pêcheurs français avaient tenté de bloquer le port de Jersey en mai dernier. Pourtant, après le Brexit, un accord européen avait été trouvé pour laisser la zone accessible pendant cinq ans. Une partie des pêcheurs se voit finalement recalée. "Ces décisions sont totalement inacceptables et inadmissibles", a déclaré le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. Le gouvernement laisse 15 jours aux Britanniques pour revenir sur leur décision. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.