"Mort aux traîtres, liberté pour le Royaume-Uni", lance le meurtrier présumé de Jo Cox devant la justice
Les enquêteurs étudient les liens entretenus par Thomas Mair avec l'extrême droite, mais aussi de possibles troubles mentaux.
"Mon nom est mort aux traîtres, liberté pour le Royaume-Uni." C'est par ces mots que le meurtrier présumé de la députée Jo Cox a répondu aux juges qui lui demandaient de décliner son identité, samedi 18 juin. Il s'agissait de la première comparution de Thomas Mair, 52 ans, devant le tribunal de Westminster. Dans la nuit, il avait été inculpé d'homicide volontaire sur la députée travailliste de 41 ans, tuée jeudi en pleine rue dans sa circonscription de Birstall, dans le nord de l'Angleterre.
Thomas Mair lui a tiré dessus trois fois avant de la poignarder à plusieurs reprises alors qu'elle gisait en sang sur le sol. Il a été arrêté peu après les faits. Jusqu'à présent, la police a étudié la piste de possibles liens avec l'extrême droite du suspect, qui aurait crié "Britain first !" ("La Grande-Bretagne d'abord !") en accomplissant son acte, selon des témoins.
De possibles liens avec un groupe néonazi
Selon le Southern Poverty Law Centre, un groupe américain de défense des droits civiques, le suspect est un "partisan dévoué" d'un groupe néonazi basé aux Etats-Unis. Le quotidien The Guardian a affirmé vendredi que la police avait retrouvé des symboles nazis à son domicile ainsi que de la littérature d'extrême droite. Or, Jo Cox, avocate de la cause des réfugiés et de l'UE, n'avait de cesse de faire l'éloge de la diversité.
Le frère du suspect a, quant à lui, déclaré au Sun que Thomas Mair avait eu "des antécédents de troubles mentaux", une piste également suivie par la police. Des médias n'hésitent pas, pour leur part, à mettre en cause l'agressivité de la campagne politique dans son acte.
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