Le Brexit inquiète des PME françaises
Un Brexit sans accord aurait des conséquences qui inquiètent les petites et moyennes entreprises françaises exportant vers l’Angleterre. Illustration en Auvergne.
La Première ministre britannique Theresa May est de retour à Bruxelles jeudi 7 février pour tenter de sortir de l'impasse. Le spectre d'un Brexit dur inquiète jusqu'en Auvergne. Certaines entreprises françaises réalisent une grande part de leurs exportations avec la Grande-Bretagne. Exemple avec les Établissements Cruzilles, une PME basée à Clermont-Ferrand qui excelle dans la confiserie. Cela fait des années que cette petite entreprise auvergnate a la faveur des pâtissiers britanniques.
"Il y a une vingtaine d'années, c'était des centaines de tonnes qui partaient de la région Auvergne vers l'Angleterre en particulier", explique Roland Gilbert, PDG des établissements Cruzilles. Un quart des produits exportés sont à destination du Royaume-Uni. Alors forcément le compte à rebours du Brexit inquiète, d'autant qu'il n'est pas question pour l'entreprise d'abandonner ce marché.
Des frais d’expédition qui pourraient doubler
"Ça va devenir certainement plus difficile. Les Anglais vont payer en livre sterling. Si jamais la livre se dévalue, on va avoir un défaut de compétitivité de notre part", continue le PDG. L'entreprise doit aussi faire face à des inconnues : les licences d'exportation de denrées alimentaires ou le montant des taxes douanières. À ce jour, la PME estime que ses frais d'expédition vers l'Angleterre pourraient doubler après le 29 mars.
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