Brexit : Theresa May accusée d'acheter le vote des députés avec le lancement d'un fonds pour des régions sinistrées
Alors que la Première ministre britannique bataille pour faire passer son accord sur le Brexit au Parlement, le parti d'opposition l'accuse de vouloir acheter le vote de députés travaillistes.
La Première ministre britannique Theresa May est accusée par les travaillistes, lundi 4 mars, d'"acheter" le soutien des députés à son accord de Brexit, après le lancement d'un fonds de 1,6 milliard de livres (1,87 milliard d'euros) destiné à des régions sinistrées. Le fonds doit permettre de "stimuler l'activité économique" dans les zones qui "n'ont pas partagé les bénéfices de la croissance de la même manière que des régions plus prospères du pays", a précisé le gouvernement.
Plus de la moitié des fonds seront destinés à des circonscriptions du nord et du centre de l'Angleterre, qui ont massivement voté en faveur de la sortie de l'UE lors du référendum de juin 2016 sur le Brexit et qui sont surtout tenues par des élus travaillistes.
"Corrompre les députés"
"Ce fonds montre le désespoir d'un gouvernement qui en est réduit à corrompre les députés pour qu'ils soutiennent" l'accord de Brexit, a dénoncé John McDonnell, ministre des Finances au sein du cabinet fantôme du Parti travailliste. "Nos villes sont en difficulté à cause d'une décennie de coupe budgétaires", a-t-il souligné.
Theresa May peine à rassembler une majorité de parlementaires pour ratifier l'accord de divorce conclu avec Bruxelles fin novembre. Le texte a été rejeté massivement par les députés en janvier, et la cheffe du gouvernement a promis d'organiser un nouveau avant le 12 mars. Pour contrebalancer le poids des "ultra brexiters" dans son propre parti, qui vont probablement voter contre son accord, Theresa May a effectivement besoin du soutien des travaillistes.
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