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Brexit : "La porte est fermée", dénoncent des expatriés au Royaume-Uni, victimes de discrimination

Le collectif des Trois millions, qui défend les droits des expatriés, a organisé un rassemblement, mercredi, à Londres, pour attirer l’attention sur leur situation. Ils sont de plus en plus victimes de discrimination, notamment à l'embauche.

Article rédigé par Antoine Giniaux
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Manifestations d'expatriés à Londres pour demander la garantie que leurs droits soient respectés malgré le Brexit, le 13 septembre. (TOLGA AKMEN / AFP)

Les expatriés français et européens présents au Royaume-Uni sont de plus en plus victimes de discrimination, notamment à l’embauche. Avec les négociations sur le Brexit qui patinent, les employeurs refusent de prendre le risque d’engager des salariés qui ne seront peut-être plus là dans deux ans. 

Pour protester, et attirer l’attention du gouvernement, le collectif des Trois millions, qui défend les droits des expatriés, a organisé un rassemblement, mercredi 13 septembre, pour interpeller les députés au Parlement et tenter d’attirer l’attention sur leur situation.

Avec le Brexit, les expatriés sont de plus en plus victimes de discrimination au Royaume-Uni : le reportage d'Antoine Giniaux

"Je me suis fait traiter de sale Français, en gros". Il y a ceux qui essuient des insultes comme Arnaud et ceux qui ont du mal à trouver un emploi comme Dominique qui travaille dans le secteur de l’électricité : "J'ai postulé pour plusieurs emplois en Angleterre où, de façon surprenante, la préférence était nettement donnée aux candidats britanniques plutôt qu'aux candidats étrangers. La porte est fermée !", déplore-t-il.

"Passeport britannique uniquement"

Cette préférence nationale, en théorie interdite par la loi, est de plus en plus fréquente. Elle est parfois écrite noir sur blanc dans les petites annonces. Avec le collectif des Trois millions, Axel Antoni vient de transmettre au gouvernement britannique des exemples concrets de discrimination à l’embauche. "En deux jours seulement, on a trouvé deux douzaines d’offres d’emploi qui stipulaient : 'Passeport britannique uniquement', explique-t-il. Ce sont surtout des petites entreprises, parce que le recrutement, la formation coûtent cher."

"Mais, ce qui nous inquiète, c’est aussi le marché de la location, poursuit Axel Antoni. Les propriétaires commencent à être réticents à louer à des ressortissants européens parce qu’ils ne savent pas si ces gens-là seront encore ici dans deux ans." Sur la liste également : des agences de voyage qui refusent de prendre les réservations, des cuisinistes et des concessionnaires auto qui ne prennent plus de commandes, affirme le collectif.

De son côté, le gouvernement affirme étudier les plaintes et promet de protéger les droits de tous, mais il n’apporte toujours pas de réponse claire au statut des expatriés.

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