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Blocage des pêcheurs : "Nous avons une capacité à paralyser l'économie britannique", affirme le Comité national des Pêches maritimes

Les pêcheurs français ont décidé de perturber le transport de marchandises entre l'Hexagone et le Royaume Uni ce vendredi. Ils espèrent obtenir plus de licences de pêche dans le cadre de l'accord européen post-Brexit.

Article rédigé par franceinfo
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Un pêcheur dans le port de Boulogne-su-Mer (Pas-de-Calais), le 3 novembre 2021. (DENIS CHARLET / AFP)

Le comité national des pêches français a annoncé le blocage vendredi 26 novembre des accès à trois ports et au tunnel sous la Manche pour les marchandises. Il entend ainsi faire pression sur le gouvernement britannique pour obtenir notamment l'octroi rapide de licences de pêche post-Brexit. "Notre action coordonnée est destinée à montrer que nous avons une capacité à bloquer les ports, bloquer le tunnel sous la Manche et donc de paralyser l'économie britannique", a expliqué jeudi, sur franceinfo le directeur général du Comité national des pêches maritimes et des élevages marins.

"L'idée n'est pas de causer un préjudice mais de montrer que nous avons une capacité à nous mobiliser" 

Jean-Luc Le Hall

à franceinfo

Jean Luc Hall souhaite que cela "puisse permettre aux autorités britanniques de réfléchir aux enjeux". Le directeur général du Comité national des pêches maritimes et des élevages marins estime que, concernant le commerce entre l'Union européenne et le Royaume-Uni après le Brexit, le "Royaume-Uni est le seul à bénéficier à 100% de l'accord trouvé le 24 décembre dernier". Selon lui, les entreprises de pêche qui n'ont pas accès aux eaux britanniques connaissent une perte de chiffre d'affaire de l'ordre de "30 à 50%".

Une demande de "fermeté" à la Commission européenne

"Il n'est pas normal que onze mois après, on soit encore au même point sur un certain nombre de dossiers", ajoute le directeur général du Comité national des pêches maritimes. Il cite notamment la notion de "navires remplaçants" c’est-à-dire les nouveaux navires mis à l’eau en remplacement de navires anciens "qui est prévu par l'accord et qui a ce stade n'a pas connu d'avancée significative"." Nous avons des navires qui sont entrés en flotte récemment, pour lesquels les traites sont importantes, qui n'ont pas de visibilité, ne savent pas les raisons qui bloquent", indique Jean-Luc Hall.

Il demande à la Commission européenne "davantage de fermeté, puisque c'est la Commission européenne qui est censée faire appliquer cet accord". Jean-Luc Le Hall juge que l'ultimatum que vient d'adresser la Commission au Royaume-Uni est un premier "signe encourageant" : "C’est-à-dire que si le 10 décembre nous n'avons pas d'avancées significatives, a priori elle pourrait mettre en œuvre les mesures de rétorsions prévues par l'accord".

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