L'Europe va lancer une consultation sur ses priorités futures
Une manière de répondre à la poussée des partis europhobes lors des dernières élections européennes. A l'issue d'un dîner de travail à Bruxelles ce mardi soir, les 28 chefs d'État et de gouvernement ont annoncé qu'ils allaient mener une consultation sur les priorités futures de l'UE et sur les nominations à la tête des institutions. C'est le président du Conseil européen Herman Van Rompuy qui l'a annoncé.
Herman Van Rompuy a indiqué qu'il avait reçu "un mandat" des dirigeants européens pour conduire les discussions avec les groupes du Parlement européen et avec les chefs d'État et de gouvernement eux-mêmes.
"L'europe n'a pas répondu aux attentes" (Hollande)
Dans la journée, François Hollande avait lancé : "Je veux que l'Europe change. Elle doit entendre ce qui s'est passé en France ." La France où le Front national est arrivé en tête des suffrages avec 25% des voix. C'est un problème "pas seulement pour la France, c'est aussi un problème pour l'Europe. Si dans quelques années l'Europe n'a pas répondu aux attentes, aux peurs, il y aura d'autres votes qui s'exprimeront en France et ailleurs contre l'Europe ", a expliqué le chef de l'État français.
David Cameron, le Premier ministre britannique confronté lui aussi à la montée des europhobes a lui aussi réclamé une réforme de l'UE. "Elle est devenue trop grosse, trop autoritaire, trop intrusive ", a-t-il lancé. De son côté, le chef du gouvernement italien Matteo Renzi a affirmé que le moment était venu de "changer les politiques européennes ".
Quel patron pour la commission ?
Seule voix discordante, celle de la chancelière allemande. Angela Merkel n'est pas tout à fait sur la même longueur d'onde que ses homologues. Selon elle, il faut, pour "reconquérir les électeurs " qui se sont portés sur les extrêmes mettre en place une "politique de compétitivité, de croissance et d'emplois ".
Le prochain défi d'Herman Van Rompuy sera de trouver un successeur à Manuel Barroso, le président de la commission européenne. Un nom se dégage après la victoire du PPE : celui de Jean-Claude Juncker. Sauf que pour l'instant il ne dispose pas de la majorité absolue au Parlement européen. S'il a le soutien de l'Allemagne, plusieurs dirigeants de droite refusent de le soutenir à commencer par David Cameron.
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