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L'Europe va lancer une consultation sur ses priorités futures

Les dirigeants européens ont annoncé mardi soir qu'ils allaient lancer une consultation sur les "priorités" futures de l'Union. C'est Herman Van Rompuy qui sera chargé de conduire les discussions.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
  (Herman Van Rompuy devra conduire les discussiuons sur les priorités futures de l'UE © REUTERS)

Une manière de répondre à la poussée des partis europhobes lors des dernières élections européennes. A l'issue d'un dîner de travail à Bruxelles ce mardi soir, les 28 chefs d'État et de gouvernement ont annoncé qu'ils allaient mener une consultation sur les priorités futures de l'UE et sur les nominations à la tête des institutions. C'est le président du Conseil européen Herman Van Rompuy qui l'a annoncé.

Herman Van Rompuy a indiqué qu'il avait reçu "un mandat" des dirigeants européens pour conduire les discussions avec les groupes du Parlement européen et avec les chefs d'État et de gouvernement eux-mêmes.

"L'europe n'a pas répondu aux attentes" (Hollande)

Dans la journée, François Hollande avait lancé : "Je veux que l'Europe change. Elle doit entendre ce qui s'est passé en France ." La France où le Front national est arrivé en tête des suffrages avec 25% des voix. C'est un problème "pas seulement pour la France, c'est aussi un problème pour l'Europe. Si dans quelques années l'Europe n'a pas répondu aux attentes, aux peurs, il y aura d'autres votes qui s'exprimeront en France et ailleurs contre l'Europe ", a expliqué le chef de l'État français.

David Cameron, le Premier ministre britannique confronté lui aussi à la montée des europhobes a lui aussi réclamé une réforme de l'UE. "Elle est devenue trop grosse, trop autoritaire, trop intrusive ", a-t-il lancé. De son côté, le chef du gouvernement italien Matteo Renzi a affirmé que le moment était venu de "changer les politiques européennes ".

Quel patron pour la commission ?

Seule voix discordante, celle de la chancelière allemande. Angela Merkel n'est pas tout à fait sur la même  longueur d'onde que ses homologues. Selon elle, il faut, pour "reconquérir les électeurs " qui se sont portés sur les extrêmes mettre en place une "politique de compétitivité, de croissance et d'emplois ".

Le prochain défi d'Herman Van Rompuy sera de trouver un successeur à Manuel Barroso, le président de la commission européenne. Un nom se dégage après la victoire du PPE : celui de Jean-Claude Juncker. Sauf que pour l'instant il ne dispose pas de la majorité absolue au Parlement européen. S'il a le soutien de l'Allemagne, plusieurs dirigeants de droite refusent de le soutenir à commencer par David Cameron.

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