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Européennes : 14 pays ont élu des députés europhobes

Dans trois pays (France, Danemark et Royaume-Uni), un parti d'extrême droite arrive même en tête du scrutin. En Grèce, c'est un parti europhobe, mais de gauche, qui l'emporte...
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (14 pays, sur 28, vont faire rentrer des députés eurosceptiques © Radio France/Stéphanie Berlu)

Une poussée historique pour l'europhobie : c'est la leçon que l'on retiendra des élections européennes de 2014. 14 pays, soit la moitié des pays membres de l'Union européenne, vont faire rentrer au Parlement européen des députés qui lui sont hostiles. Combien pèseront-ils dans l'échiquier politique, ces nouveaux eurodéputés hostiles à l'Europe ? Difficile de le savoir, aujourd'hui. Tout dépendra du subtil jeu des alliances... 

Dans trois pays, le parti d'extrême droite arrive même en tête des suffrages : le Front national en France, le UKIP au Royaume-Uni, et le Parti populaire danois au Danemark. Ailleurs, en Autriche, en Hongrie, en Suède et en Grèce, les partis europhobes ne sont pas en tête, mais obtiennent des scores importants. Seuls bémols : aux Pays-Bas, en Finlande, en Belgique, la vague brune n'est pas allée très loin.

Toujours est-il qu'eurosceptiques et europhobes pourraient être bien nombreux dans l'hémicycle européen : plus de 140, soit un cinquième du nouveau Parlement. Des députés qui auront bien du mal à avancer ensemble...

Avec qui le FN fera-t-il alliance ?

La question suivante est celle d'une alliance entre tous ces partis - pour constituer un groupe parlementaire au Parlement européen, il faut réunir au moins 25 députés... en provenance d'au moins sept pays.

Les deux vainqueurs du scrutin, l'UKIP britannique et le FN français, vont chacun tenter de prendre le commandement. ou de former un groupe de leur côté. D'autant que ces deux-là ne s'apprécient guère, l'UKIP trouvant notamment qu'il y a trop d'antisémite au FN.

Le FN fait déjà alliance avec le PVV, le Parti pour la liberté de Geert Wilders, aux Pays-Bas, et avec la Ligue du Nord italienne. Le FPÖ, le Parti de la liberté autrichien, devrait suivre. Mais on est encore loin du compte : les discussions vont donc aller bon train tout au long du mois de juin, avant, en tout cas, la rentrée du Parlement européen, prévue début juillet.

Des contacts seraient pris tous azimuts, ou presque : les néonazis d'Aube dorée, en Grèce, ou du Jobbik, en Hongrie, sont jugés trop infréquentables par le FN.

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