L'Europe réclame le départ de Kadhafi
Les dirigeants européens ont refusé de s'engager aussi loin que Nicolas Sarkozy, mais ils se sont tournés dans la même direction. Le président français et son homologue européen, Herman Van Rompuy, ont tenu chacun des conférences de presse pour expliquer cette position qui pourrait paraître quelque peu “florentine”.
Les dirigeants européens sont donc tombés d'accord pour demander le départ “sans délai” de Mouammar Kadhafi et de son gouvernement. L'Union européenne a jugé l'opposition au régime, en l'espèce le Conseil national de transition (CNT), comme légitime, en tant qu'“interlocuteur politique”. Le Conseil n'est donc pas allé aussi loin que la France et ne reconnaît pas le CNT comme représentant légitime de la Libye. Le chef de l'Etat français précise que à l'inverse, le colonel Kadhafi, lui, “n'est pas un interlocuteur pour l'Europe” .
L'Europe assure qu'elle va étudier “toutes les options” pour protéger la population civile. Elle n'exclut pas une intervention militaire, mais “à condition qu'il y ait un besoin démontré, une base juridique claire et un soutien de la région”. La chancelière allemande, Angela Merkel, s'est toutefois montrée sceptique sur la probabilité d'une action militaire.
La France et la Grande-Bretagne sont plus volontaires et se déclarent disponibles, sous conditions, pour des “ actions ciblées purement défensives” contre le régime de Kadhafi. Pour cela, les Nations unies, la Ligue arabe et l'opposition libyennes doivent être d'accord. Un sommet de la Ligue arabe est prévu “dans les semaines qui viennent”.
En attendant, le Premier ministre britannique, David Cameron a appelé à imposer des sanctions pétrolières à la Libye.
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