"L'appartement" d'Anne Frank dans un "jeu d'évasion" controversé
Une société néerlandaise a reproduit l'appartement où se cachait l'adolescente juive pendant la seconde guerre mondiale.
La référence historique n'a pas plu à tout le monde. Une société néerlandaise s'est attirée de vives critiques pour avoir construit une réplique de l'appartement où se cachait l'adolescente juive Anne Frank traquée par les nazis dans le cadre d'un "escape game" - un jeu d'évasion - supposé "excitant".
En plein cœur de la Seconde Guerre, la famille Frank s'était réfugiée dans une annexe secrète d'un bâtiment appartenant à la société du père afin d'échapper aux Allemands. L'adolescente y avait rédigé son journal, devenu l'un des récits emblématiques de l'Occupation, jusqu'à l'arrestation et la déportation de la famille.
"C'est faire preuve de très peu d'empathie"
La société d'aventure Escape Bunker a construit une réplique de cette annexe pour l'intégrer à un jeu grandeur nature dans lequel les participants sont des "résistants", prisonniers d'un bunker allemand dont ils doivent s'extirper, selon une pub du groupe mise en ligne sur YouTube.
Ce jeu de rôle, qui se veut une "expérience excitante" selon la société, qui facture 19,50 euros aux participants, s'est toutefois attiré les foudres de la fondation Anne Frank. "C'est faire preuve de très peu d'empathie pour les survivants de l'Holocauste que d'utiliser cette annexe...dans le cadre d'un jeu d'évasion", a commenté dans un communiqué l'organisation chargée de préserver la mémoire d'Anne Frank.
L'appartement d'Amsterdam où s'était cachée Anne Frank "est l'un des lieux où l'Holocauste a eu lieu", souligne la Fondation. Cité par les médias néerlandais, le patron de la société Escape Bunker, Thijs Verbene, a affirmé ne pas avoir eu "l'intention d'offenser" qui que ce soit avec ce jeu. Le groupe ne compte pas abandonner son jeu d'évasion mais plutôt modifier le texte le présentant.
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