Jeremy Corbyn assis par terre dans un train : la polémique en quatre actes
Le chef du parti travailliste britannique s'est mis en scène, contraint de s'asseoir par terre dans un wagon bondé, mais la compagnie privée Virgin Trains contredit sa version des faits.
Jeremy Corbyn a-t-il menti ? Le chef du Labour, le parti travailliste britannique, s'était dit contraint la semaine dernière de s'asseoir par terre dans un train bondé. Mais l'homme politique a vu sa version remise en cause mardi 24 août par des images rendues publiques par la compagnie privée avec laquelle il voyageait, Virgin Trains. Franceinfo revient sur l'affaire.
Acte 1. Corbyn se met en scène dans un train bondé
Le leader travailliste a publié une vidéo le montrant assis à même le sol dans un train reliant Londres à Newcastle, dans le nord-est de l'Angleterre. "Un problème auquel sont confrontés chaque jour de nombreux passagers", pointe-t-il alors.
Confronté à une rébellion interne, Jeremy Corbyn se rendait à Newcastle pour un débat face à son rival Owen Smith, qui cherche à lui ravir sa place de chef du parti. Les militants du Labour ont commencé lundi à élire leur prochain leader et le résulat devrait être annoncé le 24 septembre.
Acte 2. Virgin Trains assure qu'il y avait des places assises
La compagnie Virgin Trains a répondu mardi en diffusant des images de son dispositif de vidéosurveillance, montrant des sièges vides sur le train emprunté par Jeremy Corbyn, favorable à la renationalisation des chemins de fer, ainsi qu'un extrait où ce dernier est assis sur un siège.
"M. Corbyn et son équipe sont passés devant des sièges vides qui n'étaient pas réservés (...) avant de se diriger jusqu'au bout du train, où son équipe s'est assise au sol et a commencé à filmer", a détaillé Virgin dans un communiqué, repris sur le compte Twitter de son fondateur, Richard Branson.
Mr Corbyn & team walked past empty unreserved seats then filmed claim train was ‘ram-packed’ https://t.co/R5hawIpQek pic.twitter.com/22t8EkjW5l
— Richard Branson (@richardbranson) 23 août 2016
Acte 3. L'équipe de Corbyn jure sa bonne foi
L'équipe du leader travailliste a répondu à la compagnie ferroviaire, assurant que ce dernier n'avait pu trouver de sièges libres. "Plus tard au cours du trajet, des sièges se sont libérés après qu'une famille a été surclassée en première classe", ajoute le communiqué des travaillistes, dénonçant "des trains chers et trop bondés".
Our response to supposed #traingate - watch and read - https://t.co/myPJSo1oeAhttps://t.co/Mk3P0lrjjl
— Jeremy for Labour (@jeremyforlabour) 23 août 2016
Acte 4. Corbyn s'attire les railleries
Trop tard. Dès la contre-attaque de Virgin Trains, Jeremy Corbyn a fait l'objet de nombreuses moqueries sur les réseaux sociaux, sous le mot-clé #traingate. Certains publiant des photos de bancs vides au parlement britannique ou dans une église, d'autres des espaces laissés vacants dans les transports soi-disant à l'intetion de Jeremy Corbyn.
Church is completely ram-packed so as an honest churchman of the people I'm going to sit on the floor.#traingate pic.twitter.com/blePRCdkyL
— Antony Dutton (@antSJD) 23 août 2016
#traingate Now I understand why so few MPs attend parliament, there's nowhere to sit! pic.twitter.com/mk1QrcHnAb
— Adrian Steel (@Steelbadger) 24 août 2016
Kept some space for #Corbyn #traingate pic.twitter.com/FBipbWvRZR
— Matthew Mahabadi (@MatthewMahabadi) 24 août 2016
Got to leave room for #Corbyn these days #traingate pic.twitter.com/GL20nonFgS
— Matthew Mahabadi (@MatthewMahabadi) 24 août 2016
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