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Italie : un référendum pour quatre questions

Les Italiens votent ces dimanche et lundi par référendum sur le retour au nucléaire, la privatisation de l'eau et l'immunité pénale de Silvio Berlusconi. Ce scrutin, réclamé par l’opposition et que le chef du gouvernement a fini par accepter, est quelque peu paradoxal : il faut voter oui pour dire non.
Article rédigé par franceinfo
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En fait, si les électeurs votent non, ils valident la politique actuelle. En revanche, voter oui revient à exprimer une volonté de changement.

Il s'agit d'un seul référendum, mais les Italiens doivent répondre à quatre questions :

  • Un retour à l'énergie nucléaire ?
    Les électeurs doivent dire s'ils souhaitent ou non annuler la construction de quatre centrales prévue à partir de 2014 par le gouvernement Berlusconi. Le nucléaire avait été abandonné en 1987 par référendum mais Berlusconi en a fait une de ses priorités. Mais la catastrophe de Fukushima semble avoir changé la donne.

  • L'abrogation de la loi dite "d'empêchement légitime" ?
    Avec cette loi, le président du Conseil et les ministres du gouvernement n'auraient plus l'obligation de se présenter aux procès dans lesquels ils sont impliqués du fait de leur fonction. Une question qui intervient alors que Berlusconi est actuellement poursuivi dans trois affaires, dont une dans le cadre du Rubygate, pour prostitution de mineure et abus de pouvoir.

  • Le calcul des tarifs de l'eau publique calculés selon la loi du marché ?

  • La privatisation de l'eau publique ?
    Les collectivités locales doivent privatiser le réseau d'ici la fin de l'année.

    Le taux de participation, enjeu clé du scrutin

    Surtout, pour que les résultats de ce référendum soient valables, le taux de participation doit atteindre 50% plus une voix. Or cela n'a jamais été le cas depuis 1995 pour ce type de vote.

    Une forte participation viendrait affaiblir le gouvernement Berlusconi. Ce scrutin a donc valeur de test pour le président du Conseil après sa déroute aux élections municipales, il y a 15 jours.

    Vous pouvez aussi regarder le blog d'Eric Valmir, correspondant en Italie de France Info

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