Il s'était dit obligé de dormir sous la tente : le stagiaire de l'ONU avoue un coup de pub
Ce jeune homme a fait la une de la presse internationale en racontant qu'il n'avait pas les moyens de louer un appartement.
Son histoire avait déclenché une belle polémique. Un stagiaire néo-zélandais non rémunéré de l'ONU à Genève (Suisse), qui avait raconté comment il était obligé de dormir sous la tente, a reconnu vendredi 14 août un coup de publicité dans une interview au site The Intercept (en anglais). Il a délibérément choisi cette solution pour attirer l'attention sur l'absence de rémunération des stagiaires des Nations unies et sur "l'hypocrisie" du travail non rémunéré.
Stagiaire non rémunéré à l’ONU, David vit sous tente http://t.co/UaShM8eZyT #Genève pic.twitter.com/TBjzjO8abG
— Tribune de Genève (@tdgch) 10 Août 2015
Le jeune homme, qui a démissionné face à l'ampleur prise par cette affaire, précise cependant que louer un studio ou un appartement à Genève n'était pas à la portée de son budget. "Il apparaissait que, de cette manière, je pourrais faire d'une pierre deux coups : c'était une manière abordable de vivre à Genève avec mes moyens limités – et le fait qu'un stagiaire de l'ONU vive dans une tente pourrait aider à attirer l'attention sur le problème", écrit-il.
Sa mère se félicite de son "autorité morale"
Après avoir campé pendant une semaine, le stagiaire s'est arrangé pour attirer l'attention des médias : "Mon intention était de susciter une petite discussion sur les droits des stagiaires à Genève [où se trouve le siège des Nations unies en Europe], et que le problème soit relaté dans les médias. Mais la réponse est allée bien au-delà de ce que j'aurais pu imaginer", poursuit-il.
Son action a permis, rappelle The Intercept, de poser la question des conséquences de cette politique salariale. De fait, seuls les étudiants de milieux aisés peuvent faire un stage de longue durée dans des institutions internationales basées dans des villes chères comme Genève ou New York.
Sa mère, qui vit à Christchurch, ville du sud de la Nouvelle-Zélande, a félicité son fils pour son "autorité morale". "Je suis toujours fière qu'il soit prêt à mettre de côté ses opportunités de carrière pour mettre le doigt sur un problème qui dure depuis longtemps, mais auquel personne ne prête attention", a déclaré Vicki Hyde au groupe de presse Fairfax Media.
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