Grèce : Alexis Tsipras doit faire de nouvelles propositions jeudi
Résumé :
Alexis Tsipras a pris la parole ce mercredi matin devant le Parlement européen, à Strasbourg. "Nous ne voulons pas faire supporter la charge de la dette grecque aux contribuables européens" , a-t-il répété. Pour autant, le Premier ministre n'a pas fait de propositions concrètes. Il s'est engagé à en présenter jeudi. Les représentants de chaque groupe politique lui ont répondu. Alexis Tsipras a officiellement demandé, à l'issue de ces débats, un nouveau prêt à la zone euro. Une demande qui sera étudié dans le journée. Le Premier ministre grec a déjà rencontré, mardi, les représentants des 18 autres pays de l'union monétaire, sans parvenir à un accord. Un nouvel ultimatum a été fixé : d'ici dimanche un accord doit être trouvé avant un sommet extraordinaire des 28 chefs d'Etat ou de gouvernement européens. Dimanche 5 juillet, les Grecs ont massivement voté pour le "non" au référendum, rejetant l'accord proposé par les créanciers du pays. Le ministre des Finances grec Euclide Tsakalotos s'est engagé à des réformes des impôts et des retraites dès la semaine prochaine en échange d'un prêt sur trois ans.
21h20 : la directrice du FMI Christine Lagarde estime qu'une restructuration de la dette grecque est "nécessaire".
"Une restructuration de la Grèce (...) est selon nous nécessaire dans le cas de la Grèce afin qu'elle ait une dette viable."
21h00 : la télévision d'Etat grecque annonce que les banques resteront fermées jusqu'à lundi. Le plafond de retrait est maintenu à 60 euros par jour.
18h45 : "La balle est dans le camp d'Alexis Tsipras, dimanche est la vraie date finale" déclare sur France Info, Pierre Moscovivi, commissaire européen chargé des Affaires économiques et monétaires.
16h55 : la crise grecque est suivie à Washington. Le secrétaire d'Etat américain au Trésor, jacob Lew estima qu'un accord n'est possible que si "des décisions difficiles" sont prises par Athènes sur les réformes et par les Européens sur l'allégèment de la dette.
16h30 : devant les députés, le Premier ministre, Manuel Valls, réaffirme que "la France fera tout pour que la Grèce reste dans la zone euro" . "La Grèce" a-t-il déclaré "doit mener des réformes fiscales et des réformes sur les retraites" .
La France se mobilise jusqu'au bout pour aider la #Grèce mais il faut que le gouvernement grec veuille aussi s'aider lui-même.
— Manuel Valls (@manuelvalls) July 8, 2015
15h20 : le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, se félicite d'un changement de ton "positif" de la Grèce.
14h35 : le gouvernement grec publie ce mercredi un décret ministériel pour prolonger la fermeture des banques du pays. Les banques grecques sont fermées depuis le 28 juin. La durée de la prolongation de la fermeture n'a pas été précisée.
14h25 : Alexis Tsipras annonce que son gouvernement présentera des propositions concrètes à ses créanciers jeudi pour mettre fin à la crise. Le ministre des Finances grec Euclide Tsakolotos s'est quant à lui engagé ce mercredi à mettre en place des réformes des impôts et des retraites "dès la semaine prochaine ", en échange d'un prêt sur trois ans par le Mécanisme de stabilité européen (MES).
12h50 : Sur France Info Sylvie Goulard, député Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe, a estimé que : "le problème c'est que Tsipras n'est pas venu les mains vides, mais les mains dans les poches". Son groupe a demandé de longue date la venue d'Alexis Tsipras au Parlement européen. La député évoque une déception.
12h22: L'agence de la dette grecque annonce que la Grèce a emprunté ce mercredi matin 1.625 milliards d'euros sur les marchés financiers en émettant des obligations à court terme (six mois). Le taux est inchangé par rapport au précédent emprunt réalisé il y a un mois: 2.97%. La demande pour ces bons du trésor grec a même été supérieure à ce qui était offert. Cet argent servira à rembourser les échéances des précédents emprunts à court terme.
12h : Dans un communiqué, le ministre des finances grec Euclide Tsakalotos dément catégoriquement préparer l'émission d'une monnaie parallèle, comme l'a rapporté dans la matinée le quotidien grec Kathimerini.
De tels articles sont dirigés contre le pays et dangereux à un moment où les négociations avec les partenaires créanciers sont à un stade crucial
11h52 : Le Mécanisme Européen de Stabilité (MES), dispositif européen de gestion de crises financières, affirme avoir reçu une demande officielle de prêt de la Grèce. C'est ce qu'a annoncé à la mi-journée l'un des porte-parole du fonds d'urgence de la zone euro.
La demande grecque sera étudié par le groupe de travail des directeurs du Trésor, dans la journée.
11h33 : Le ministère des Affaires étrangères conseille aux Français se rendant en Grèce de prévoir suffisamment d'espèces et d'emporter des médicaments. Il craint une pénurie face à l'absence d'accord.
Du côté des professionnels du tourisme grec,on annonce une baisse de 30% des réservations de dernière minute depuis l'annonce du référendum. Les représentants de la filière espèrent une conclusion rapide des négociations.
11h25 : La Grèce a levé 1,625 milliard d'euros de bons du Trésor à six mois. Le taux reste inchangé.
11h16 : Marine Le Pen, présidente du groupe Europe des nations et des libertés et présidente du Front national, s'exprime et demande la fin de l'euro. "Il y a eu des pressions contre votre gouvernement. La Banque centrale européenne a tenté de créer de toutes pièces une crise. Mais toutes les manœuvres ont été balayées par la ferveur populaire." Elle a répété : "Il est encore temps de sortir de l'euro".
"Les institutions européennes ont montré leur vrai visage, l'horreur." Marine Le Pen
« Après tant d’erreurs, il est temps de dissoudre de manière concerté la zone #Euro. » #TsiprasPE
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) July 8, 2015
11h 10 : L'antieuropéen Nigel Farage, président du groupe Europe de la liberté et de la démocratie directe, commence son intervention et évoque sans surprise : "une différence irréconcilibales entre la Grèce et l'Allemagne, entre le Nord et le Sud. L'Europe est en train de mourir." L'accueil est très froid dans l'hémicycle.
#Tsipras : Le chef du #UKIP @Nigel_Farage se réjouit presque en faisant semblant d'être compatissant #Grece /JMC
— Jean-Marie CAVADA (@JeanMarieCAVADA) July 8, 2015
11h02 : Rebecca Hams, la député allemande et représentante du groupe des Verts : "Un lien de confiance a été détruit et peut être rétabli si vous tenez un discours de vérité. Il faut trouver une solution, qui ne soit pas seulement pour la Grèce, mais qui soit une solution générale pour la dette."
10h55 : C'est au tour de Guy Verhofstadt, le représentant des libéraux, de s'exprimer devant le Parlement européen de Strasbourg. Il estime que si les Grecs font des efforts, ce n'est pas le cas de leur dirigeants. "Vous parlez de réforme, mais nous n'en voyons pas la couleur"
10h45 : Réponse du représentant groupe socialiste européen, l'italien Gianni Pittella : "Pour nous l'Europe n'existerait pas sans la Grèce!" Le débat est virulent et devient idéologique, au-delà du cas de la Grèce.
" Les conditions sont réunies pour obtenir cette semaine un accord. Il est juste de discuter de la restructuration de la dette." Gianni Pittella
10h40 : Manfred Weber termine son allocution par un refus clair de négociations : "Monsieur Tsipras est un représentant élu et nous le respectons, mais sur le plan politique, nous allons continuer de le combattre."
Chaude Ambiance au parlement europeen..les NO/OCHI supportent Tsipras et conspuent le leader du parti populaire europeen qui attaque Tsipras
— adea guillot (@Adea_Guillot) July 8, 2015
10h35 : Les représentants de groupes politiques prennent à leur tour la parole. Manfred Weber, député allemand du Parti populaire européen, s'attaque vivement au Premier ministre grec. "Les extrémistes de l'Europe, Le Pen, UKIP sont avec vous et applaudissent. (...) Vous n'avez pas les bons amis."
#Tsipras : réponse des groupes politiques. D'abord @ManfredWeber pour le @EPPGroup "Vous détruisez la confiance en #Europe" #Grece /JMC
— Jean-Marie CAVADA (@JeanMarieCAVADA) July 8, 2015
10h32 : Alexis Tsipras termine son discours devant la Parlement européen. "Ce que nous appelons la crise grecque n'est que l'impuissance à trouver une solution définitive à la crise d'une dette qui s'autoalimente.(...) Nous sommes conscients des enjeux et prêts à prendre notre responsabilité historique."
"Nous ne voulons pas faire supporter la charge de la dette grecque aux contribuables européens"
10h28 : Le Premier ministre grec s'engage à faire de nouvelles propositions rapidement. "La Grèce s'est efforcée de négocier, nous allons préciser nos positions dans les deux prochains jours." Alexis Tsipras présente au Parlement Européen ses pistes de réformes pour lutter contre l'évasion fiscale et dit attendre l'accord de l'Eurozone.
"Nous voulons trouver un compromis honorable pour éviter une rupture avec la tradition européenne"
Il affirme aussi êre sur le point de "faire une demande pour accéder au Mécanisme Européen de Stabilité (organisme européen de la gestion des crises financières)".
10h14 : Alexis Tsipras poursuit : "Le peuple grec a fait un choix courageux. Pas celui de la rupture avec l'Europe mais celui des principes fondateurs de la démocratie, du respect mutuel et de l'égalité."
"Les fonds pour la Grèce n'ont pas aidé les citoyens grecs, ils ont sauvé les banques", explique Alexis Tsipras sous les applaudissements
Tsipras applaudi par l'extrême gauche et par l'extrême droite au Parlement Europeen
— Nadine Morano (@nadine__morano) July 8, 2015
10h13 : Alexis Tsipras prend la parole. "C'est un honneur pour moi de m'adresser aux élus européens à une heure aussi cruciale." La très large majorité des députés européens sont présents. Parmi eux, le centriste Jean-Marie Cavada.
#Tsipras parle. Il rappelle la légitimité du choix du référendum #greferundum /JMC
— Jean-Marie CAVADA (@JeanMarieCAVADA) July 8, 2015
10h02 : Le premier à prendre la parole est Donald Tusk, président du Conseil européen. Il demande que tous travaillent sur un consensus "sans vainqueur ni perdant".
09h56 : Alexis Tsipras le Premier ministre grec, fait son entrée dans l'hémicycle du Parlement européen, à Strasbourg, sous les applaudissements et les huées. Jean-Luc Mélenchon est ravi.
Au Parlement européen, @Pablo_Iglesias_ et moi accueillons chaleureusement @atsipras ! #Grèce #Tsipras pic.twitter.com/rOuvdIfwqu
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) July 8, 2015
09h30 : Alexis Tsipras devait commencer son discours à 09h15. Son retard est souligné par Nadine Morano, la député européen "Les Républicains".
Effervescence au Parlement Européen à Strasbourg, Alexis Tsipras est en retard... pic.twitter.com/Sn8rUh6URZ
— Nadine Morano (@nadine__morano) July 8, 2015
09h15 : Sur France Info Sylvie Goulard, député Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe, a rappelé la position de son groupe au Parlement européen, le groupe qui a fait venir le Premier ministre grec. "Cela fait des semaines que nous nous battons pour le faire venir. Nous avons le même euro, il n’y a pas un euro grec et un euro allemand."
08h20 : Sur Europe1, Christian Noyer le gouverneur de la banque de France appelle à l'arrêt du soutien de la BCE aux banques grecques.
08h12 : En Grèce, c'est l'incertitude face au nouvel ultimatum.
La une de Kathimerini (centre droit) "Euro ou drachme dimanche ?" #Greekcrisis pic.twitter.com/YbCIdxK9Sl
— Elisa Perrigueur (@ElisaPerrigueur) July 8, 2015
07h45 : Benoît Hamon : "si la Grèce sort de l'euro, c'est la désagrégation de l'Europe"
Invité sur France Info, le député socialiste des Yvelines, a défendu un accord rapide avec la Grèce. Pour l'ancien ministre socialiste, la position d'Alexis Tsipras et la victoire du "non" au référendum vont permettre de recentrer le débat et les négociations : "le gouvernement grec, de gauche, a réussi à remettre de la politique dans les discussions européennes, on ne parle plus seulement de comptes publics".
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