GB : les prochaines élections auront lieu le 6 mai
On les présente déjà comme les législatives les plus disputées depuis vingt ans, au Royaume-Uni - car les conservateurs pourraient revenir au pouvoir, après 13 ans de règne travailliste. Verdict le 6 mai, donc. La date a été officialisée en fin de matinée par l'actuel Premier ministre, après avoir rendu visite à la reine pour lui demander de dissoudre le Parlement.
Et la bataille électorale s'annonce très serrée. Beaucoup plus, d'ailleurs, que si les élections s'étaient tenues plus tôt. Il semble bien que le parti travailliste ait refait une grande partie de son retard...
_ Les conservateurs, emmenés par David Cameron, ont ainsi compté jusqu'à 20 points d'avance fin 2009 ; aujourd'hui, ils ne mènent que d'une courte tête - parfois moins de cinq points.
Trois sondages, publiés aujourd'hui, viennent encore brouiller les cartes un peu plus. Deux donnent une avance de dix points aux Tories, 41% contre 31% selon le journal populaire The Sun, 39% contre 29% selon le Daily Telegraph.
_ Mais le troisième, publié dans le quotidien de gauche The Guardian, ne donne aux conservateurs que quatre points d'avance, à 37%.
Comme il s'agit d'un scrutin majoritaire à un seul tour - et que le découpage électoral est assez défavorable aux Tories - une si légère avance déboucherait sur un Parlement dit "suspendu", sans majorité absolue.
_ Voilà qui ferait les affaires du troisième parti, le parti libéral-démocrate, de centre-gauche.
Cameron, 43 ans, met en avant sa jeunesse et son dynamisme, face à un Gordon Brown de 59 ans, qui mène sa première campagne électorale - en 2007, il était devenu Premier ministre sans passer par des élections.
_ L'économie figure au centre de la campagne. Le pays n'est sorti de la récession qu'à la fin de l'année dernière ; et le déficit public est toujours abyssal : 11,8% du PIB en 2010-2011, selon les projections gouvernementales.
Quoi qu'il en soit, la campagne électorale proprement dite sera très courte - un mois pile à compter d'aujourd'hui. Mais les états-majors sont dans les starting-blocks depuis longtemps...
Guillaume Gaven, avec agences
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