FMI : "Pas de traitement de faveur pour la Grèce" (Christine Lagarde)
Lors d’une conférence à Washington mercredi, la patronne du Fonds monétaire international (FMI) a abordé la question de la dette grecque, au cœur de négociations toujours en cours à Bruxelles. Christine Lagarde a souhaité pour la Grèce une "dette viable" , des termes qui n’auront pas échappés au Premier ministre grec qui réclame un nouveau plan d’aide.
A LIRE AUSSI ►►►Grèce : la zone euro a reçu une nouvelle demande de prêt
La Grèce doit annoncer jeudi une série de réformes afin de rassurer ses créanciers européens. En contrepartie de mesures "crédibles" le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, demande un troisième plan pour son pays soumis à un endettement colossal. Alors que les instances européennes ont refusé jusqu'ici de discuter d'un allègement de la dette grecque, la directrice du FMI, un des principaux créanciers de la Grèce, a pris le contrepied de la position europénne, tout en ajoutant que la Grèce ne doit pas bénéficier "d'un traitement de faveur" . La Grèce est en défaut de paiement selon les règles du FMI depuis le début juillet.
"Une restructuration de la dette (...) est selon nous nécessaire dans le cas de la Grèce afin qu'elle ait une dette viable."
La directrice du FM dit avoir recommandé un programme sur deux jambes pour la Grèce.
"La première jambe, c'est un mélange de réformes structurelles profondes pour redresser l'économie et de la consolidation budgétaire. La deuxième jambe, c'est une opération sur la dette, c'est à dire une restructuration de dette qui permette une soutenabilité à moyen terme pour le pays."
Le nouveau programme grec, à condition d'être bouclé avant jeudi minuit, sera examiné vendredi par les créanciers de la Grèce puis soumis samedi aux ministres des Finances de la zone euro. Il devrait être présenté dimanche au chef d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.