Florence Hartmann : retour sur son arrestation à La Haye
L'ancienne porte-parole du tribunal pénal international de La Haye, Florence Hartmann, a été arrêtée le 24 mars et emprisonnée quelques jours à côté de criminels de guerre, qu'elle a contribués à condamner.
Devant le tribunal pénal international de La Haye pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), le 24 mars dernier, des survivants du massacre de Srebrenica sont venus assister à la fin du procès de Radovan Karadzic. À l'intérieur, visage fermé, l'ancien chef politique des Serbes de Bosnie est condamné à quarante ans de détention pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis pendant la guerre de Bosnie. Au même moment à l'extérieur, les gardes du tribunal tentent d'arrêter Florence Florence Hartmann, l'ancienne porte-parole du procureur du TPIY. Bousculades, cris...
Traitée comme une criminelle de guerre
Son crime : avoir rendu publique dans un livre la dissimulation par le TPIY de documents prouvant l'implication de l'État serbe dans le génocide de Srebrenica, qui avait coûté la vie à près de 8 000 hommes bosniaques en 1995. Le TPIY avait alors condamné Florence Hartmann à une amende 7 000 euros, commuée ensuite en 7 jours de prison pour outrage à la cour. Florence Hartmann est interpellée et menottée sans ménagement. Elle va rester enfermée plusieurs jours dans une cellule proche de celle de Radovan Karadzic et d'autres criminels de guerre, qu'elle avait pourtant contribués à traduire devant la justice.
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