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Faillite de la banque Icesave : l'Islande a eu raison de ne pas rembourser, selon la justice

La cour de l'Association européenne de libre-échange (AELE) a donné raison à l’Islande, qui avait refusé de rembourser les épargnants étrangers de la banque Icesave lors du krach de 2008.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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La page d'accueil du site de la banque en ligne Icesave, en octobre 2008, après sa faillite. (DYLAN MARTINEZ / REUTERS)

L'argent public doit-il ou non sauver des banques en faillite ? Voilà tout l'enjeu de l'arrêt de la cour de l'Association européenne de libre-échange (AELE), rendu lundi 28 janvier. La justice a donné raison à l’Islande, qui avait refusé de rembourser les épargnants étrangers lorsque ses banques s'étaient effondrées en octobre 2008. La cour a rejeté les arguments présentés par le Royaume-Uni et les Pays-Bas.

Après la faillite de la première banque privée du pays, Landsbanki, l'Islande a dû nationaliser en urgence son système bancaire. A l'époque, elle n'a pas pu répondre aux inquiétudes des déposants d'Icesave, une filiale en ligne de Landsbanki prisée des épargnants britanniques et néerlandais. Icesave comptait alors près de 4 milliards d'euros de dépôts. Les gouvernements britannique et néerlandais ont remboursé intégralement les épargnants d'Icesave. Avant, bien sûr, de présenter la facture à l'Islande.

"Nous avions une cause juste"

Mais, en 2010 puis 2011, les Islandais ont refusé par référendum les modalités de remboursement négociées avec Londres et La Haye. Selon eux, il n'y avait pas d'obligation légale pour assumer les pertes d'une banque privée avec de l'argent public. C'est donc en vendant les actifs de Landsbanki que l'Islande a déjà pu rembourser la moitié des sommes dues. Le pays espère en régler la totalité d'ici trois ans.

L'Islande s'est réjouie lundi de ce jugement, qui est définitif. "Icesave n'est désormais plus un obstacle à la reprise économique de l'Islande", a affirmé le gouvernement dans un communiqué. Le ministre des Affaires étrangères, Össur Skarphedinsson, s'est félicité du respect de la souveraineté de l'Islande dans cette affaire : "Nous avions une cause juste."

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