Après la pression mise par l’Allemagne, la Commission européenne a finalement accepté, samedi 25 mars, d’assouplir son interdiction des moteurs thermiques pour 2035. Une décision qui fait polémique à Bruxelles. Le point avec le journaliste Julien Gasparutto, présent sur place.
"Après des semaines de bras de fer, l’Allemagne a obtenu un sursis pour les moteurs thermiques qui fonctionneraient avec des carburants de synthèse”, résume Julien Gasparutto. La Commission européenne a accepté de revenir sur sa décision d’interdiction du moteur thermique. “C’était une revendication des industriels de l’automobile et pour satisfaire cette demande, Berlin avait exigé de revenir sur l’accord trouvé à 27. Une volte-face qui s’est avérée payante”, ajoute le journaliste.
La question du fonctionnement des institutions européennes
Une décision qui ne fait évidemment pas consensus. “Les écologistes, eux, sont vent debout car estiment que cette énergie qui n’est pas encore utilisée sera extrêmement polluante. De l’avis de nombreux spécialistes, on indique que cette technologie sera limitée aux constructeurs de luxe car elle est extrêmement coûteuse”, tempère Julien Gasparutto. Au-delà du fond, la forme interroge et inquiète. “Ce revirement pose surtout question sur le fonctionnement des institutions européennes, car cela démontre qu’un pays peut revenir sur sa signature”, conclut le journaliste.
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