Espagne : réouverture totale de l'espace aérien
La réouverture a lieu plus rapidement que prévu, mais ne signifie pas pour autant un retour à la normale dans l'immédiat. Le ministre des Transports a estimé qu'il faudrait "24 à 48 heures" pour revenir à une situation stable dans une interview à la télévision nationale.
Le gouvernement a décrété "l'état d'alerte" ce matin pour cette grève qui a paralysé le pays et bloqué les milliers de passagers très attendus en ce week-end férié en Espagne.
Les équipes du Championnat d'Espagne de football (Liga) devant se déplacer pour disputer la 14e journée craignaient eux aussi de subir les conséquences de ce mouvement social. Mais le match entre Osasuna et Barcelone, dans un premier temps décalé à demain en raison de la grève, a finalement été reprogrammé samedi à 20h.
"Presque tous" les contrôleurs aériens espagnols ont repris le travail selon l'autorité de gestion des aéroports (Aena). A l'aéroport de Barcelone, la totalité des contrôleurs qui devaient travailler (43) sont revenus à leur poste et à Madrid, l'aéroport a retrouvé une grande partie de sa capacité.
Le vice-chef du gouvernement Alfredo Perez Rubalcaba avait précisé que "l’état d’alerte" signifiait que les contrôleurs avaient ordre de retourner à leur poste et pouvaient être inculpés en cas de refus. Ils risquaient une peine d’emprisonnement s’ils étaient reconnus coupables. Ces menaces semblent avoir eu un impact.
Les grandes compagnies aériennes, dont Iberia, ont annulé leurs vols jusqu'à demain matin, ce qui permet d'envisager un retour à la normale seulement à ce moment-là.
Le mouvement avait éclaté quelques heures après l’approbation en Conseil des ministres d’une privatisation partielle de l’Autorité de gestion des aéroports, à hauteur de 49%, dans le cadre de nouvelles mesures anti-crise prises par le gouvernement socialiste.
Violaine Jaussent avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.