Entrée de l'extrême droite au Bundestag : "On ne veut pas porter le fardeau de la Grèce et des pays d’Europe du Sud"
L'extrême-droite allemande a fait son entrée au Bundestag, le parlement, pour la première fois depuis la fin de la période nazie lors des élections législatives, dimanche. Rencontre avec l'un des membres de ce parti, l'AfD.
Pour la première fois depuis l'effondrement du IIIe Reich, l'extrême-droite a fait son entrée au parlement allemand, le Bundestag. Les Allemands ont placé l'AfD, le parti d'extrême-droite, en troisième position des élections législatives dimanche 24 septembre. La CDU, le parti de la chancelière Angela Merkel, est arrivé en tête mais avec seulement 33 % des suffrages, son score le plus bas depuis sa création en 1949.
La quarantaine, visage grêlé, Ronald Glaser est l'un des artisans de cette entrée fracassante de "L'alternative pour l'Allemagne" au parlement allemand. Grâce au scrutin à la proportionnelle, 94 députés d'extrême-droite vont pouvoir y développer leur euroscepticisme. "On ne veut pas porter le fardeau de la Grèce et des pays d’Europe du Sud. Ensuite, on veut un contrôle des frontières, et pas une invasion de personnes qui nous utilisent." détaille Ronald Glaser.
Angela Merkel et les autres partis disent 'L’Islam fait partie de l’Allemagne'. L’AfD dit non. Au contraire. L’Islam ne fait pas partie de l’Allemagne. Nous sommes un pays chrétien. Point
Ronald Glaser, membre du parti d'extrême droite Afdà France Inter
À l’Université Libre de Berlin, le spécialiste du vote allemand Martin Klaush a vu progresser ces dernières années, ce tout jeune parti, né en 2013. "La stratégie de l'AfD, c’est de provoquer avec un discours à la limite de l’acceptable. Ils ont mené une campagne anti-élites. Ils se sont posés en victimes. Normalement, en Allemagne, c’est un handicap de défendre des idées extrêmes et d’être divisés aussi, ce qu'ils sont. Mais là, les sondages sont montés lorsque l'AfD s’est positionné comme le seul parti opposé à la politique d’accueil des réfugiés." L’entrée au parlement ne représente qu’une étape pour l’AfD. Certains de ses dirigeants n’hésitent pas à dire qu’en 2021, il faudra gouverner.
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