Symbole de la construction européenne, l'euro a 20 ans. La monnaie commune à 340 millions d'Européens a dû surmonter ces dernières années des crises et des divergences politiques. Deux décennies plus tard, le bilan est mitigé.
12h55, le 31 décembre 1998, c'est l'acte de naissance de l'euro. À son chevet, les ministres de l'Économie européens sont tout sourire. Le champagne coule à flots. Dominique Strauss-Kahn, alors ministre de l'Économie et des Finances déclare : "C'est comme une naissance. Il y a la gestation, ça prend du temps, c'est parfois douloureux. Mais la naissance, ce n'est pas la fin, c'est le début". Trois ans plus tard, c'est au tour des Français de faire connaissance avec leur nouvelle monnaie. L'euro entre dans leur quotidien, laborieusement tout d'abord. Même le Premier ministre de l'époque, Lionel Jospin, n'est pas très à l'aise au moment de payer dans cette boulangerie.
À la recherche d'un second souffle
Très vite, les Français s'y mettent. L'euro est un succès même si beaucoup font encore la conversion. "Je ne saurais plus parler en franc", confie une maraîchère. Dix ans plus tard, l'euphorie laisse place à la crise financière, notamment en Grèce. Le pays est au bord de la faillite et par un jeu de domino menace de faire exploser la zone euro. La crise révèle les fragilités de l'euro et la Banque centrale doit racheter les dettes des pays les plus endettés. Encore aujourd'hui, la monnaie est à la recherche d'un second souffle, mais sa cote d'amour auprès des Européens est au plus haut depuis deux ans, selon une étude de la Commission européenne.
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