Des visages graves devant l'ambassade égyptienne à Paris. Trois ans après le crash du vol EgyptAir, des familles de victimes se sont retrouvées dimanche 19 mai, unies dans la douleur et le combat. Elles continuent de réclamer la vérité sur cet accident qui a coûté la vie à 15 passagers français.L'hypothèse de la surchauffe abandonnéeLe 19 mai 2016, un Airbus d'EgyptAir décolle de Roissy pour Le Caire (Égypte). Après trois heures de vol, il s’abîme en mer. Les autorités égyptiennes invoquent aussitôt la piste terroriste sans jamais apporter de preuves concrètes. "L'État égyptien et sa compagnie aérienne ne répondent pas aux questions", indique le fils d'une victime, Zakarya Sabil. Les enquêteurs français ont d'abord envisagé la piste d'un feu dans le cockpit déclenché par la surchauffe d'une tablette, une hypothèse jugée aujourd'hui invraisemblable. Selon les familles de victimes, l'avion n'aurait jamais dû décoller du fait de graves problèmes de maintenance. Ils veulent interdire de vol la compagnie.