De plus en plus d'Européens renoncent à partir en vacances
Selon le baromètre Ipsos-Europ Assistance, le nombre d'Européens à prévoir une escapade cet été a perdu 4 points (54%) depuis 2012.
Partager les plages du sud avec des touristes allemands, croiser des Anglais en Bretagne ou partir faire bronzette en Espagne ? C'est mal parti. Seuls 54% des Européens ont prévu de partir en vacances cet été, selon le baromètre Ipsos-Europ Assistance, publié jeudi 29 mai portant sur sept pays européens : un record depuis 2000.
"Pour la première fois dans le baromètre, les intentions de départ uniques, c'est-à-dire la proportion des Européens qui partiront une seule fois en vacances d'été, fléchit, souligne le directeur général d'Europ Assistance, Martin Vial. Signe que le problème n'est plus seulement de raccourcir ses séjours ou de réduire ses dépenses, mais bien de renoncer à partir pour une partie croissante de la population européenne."
En cause, la crise qui pèse désormais durablement et modifie les comportements, avec cependant des différences d'un pays à l'autre.
Les Européens du Sud en queue de peloton
Les pays du sud de l'Europe, qui sont particulièrement touchés par le chômage, sont les plus concernés, indique l'étude. Moins d'un Espagnol sur deux (42%) compte partir en vacances cet été, un plancher historique, contre 51% en 2012 et 65% en 2011, soit 23 points de moins en deux ans. "Plus spectaculaire encore", souligne le directeur général d'Europ Assistance, Martin Vial, les intentions de vacances des Italiens affichent 10 points de recul en un an et 25 points en deux ans, seuls 53% comptant partir cet été, contre 78% en 2011.
Les Français plus enclins à partir que les autres
"Le poste des vacances n'est plus un sanctuaire des loisirs, même chez les Français", résume Martin Vial. La baisse des intentions de départ est également forte en Belgique (59%, -10 points) et en France (62%, -8 points), deux pays relativement épargnés jusque-là. Cependant, parmi les sept pays étudiés, les Français restent néanmoins les plus enclins à partir, reflet de leur relation particulière avec les vacances, relève l'institut Ipsos.
Allemands et Autrichiens changent peu leurs habitudes
Les intentions de départs des Allemands et des Autrichiens sont assez stables, à 52% et 57%, et seules celles des Britanniques progressent (56%) après avoir reculé de dix points en 2012.
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