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Covid-19, plan de relance, Brexit... Les cinq dossiers sensibles au programme du sommet européen

Les dirigeants des 27 Etats membres de l'Union européenne se réunissent jeudi et vendredi à Bruxelles, lors du dernier sommet européen de l'année. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La chancelière allemande, Angela Merkel, arrive au sommet des dirigeants européens à Bruxelles, le 10 décembre 2020.  (JOHN THYS / AFP)

Un agenda très chargé, et seulement deux jours de discussions. Les chefs d'Etat et de gouvernement des Vingt-Sept se réunissent pour le dernier sommet européen de l'année, jeudi 10 et vendredi 11 décembre à Bruxelles. A trois jours, en principe, d'une décision sur les discussions autour d'un accord commercial entre le Royaume-Uni et l'UE, le Brexit promet de s'inviter dans les débats des dirigeants européens, en parallèle d'autres sujets majeurs. 

Si les dirigeants devraient s'accorder sur la nécessité de se coordonner face au Covid-19 et pour les futures campagnes de vaccination, d'autres dossiers semblent plus épineux. Franceinfo fait le point sur les différents thèmes au programme. 

Le Brexit et la future relation avec Londres

La décision a été prise jeudi soir, à l'issue d'une réunion et d'un dîner de trois heures à Bruxelles entre Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, et le Premier ministre britannique, Boris Johnson. Le sort des discussions sur la relation entre l'Union européenne et le Royaume-Uni après le 1er janvier devra être scellé dimanche, ont-ils décidé, tout en reconnaissant de nouveau leurs profondes divergences.

La cheffe de l'exécutif européen viendra rendre compte des discussions aux chefs d'Etat et de gouvernement jeudi et vendredi. Toutefois, aucune décision n'est attendue sur ce point au sommet à Bruxelles. Pendant ce temps, négociateurs britanniques et européens seront de nouveau à pied d'œuvre pour tenter de débloquer des pourparlers dans l'impasse, à trois semaines du divorce effectif entre Londres et Bruxelles. 

Le plan de relance et le budget de l'UE 

Le plan de relance européen visant à surmonter la crise liée à la pandémie de Covid-19, d'un montant total de 750 milliards d'euros, ainsi que le budget de l'UE entre 2021 et 2027 (1 074 milliards d'euros) sont paralysés par des vetos hongrois et polonais, mais "un accord est à portée de main", fait-on savoir à Bruxelles auprès de France Télévisions. Budapest et Varsovie devraient retirer leur veto et le plan de relance devrait donc pouvoir être activé et le budget adopté. 

Les Vingt-Sept devront se prononcer sur un compromis trouvé mercredi par la présidence allemande de l'UE avec les deux pays. Ces derniers sont opposés à un mécanisme conditionnant le versement des fonds européens au respect de l'Etat de droit. Ce mécanisme, s'il reste inchangé, a été assorti d'une déclaration "explicative" destinée à répondre aux inquiétudes hongroises et polonaises. Le texte précise notamment la possibilité de saisir la Cour de justice européenne sur la légalité du mécanisme avant son application, quitte à retarder celle-ci de plusieurs mois.

Les sanctions visant la Turquie

La menace de sanctions contre Ankara a été brandie au mois d'octobre, du fait de ses travaux d'exploration gazière dans des zones maritimes revendiquées par la Grèce et Chypre. Les discussions s'annoncent difficiles sur ce sujet. 

Plusieurs Etats, parmi lesquels l'Allemagne, l'Italie et la Pologne, refusent en effet d'aller jusqu'aux sanctions économiques ou un embargo contre un pays membre de l'Otan. 

Un nouvel objectif sur le climat 

"L’objectif est de trouver un compromis sur un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et ce ne sera pas facile", a appris France Télévisions de sources diplomatiques.

Si la proposition de la Commission européenne d'une réduction d'"au moins 55%" par rapport au niveau de 1990, contre un objectif de 40% actuellement, n'est pas contestée, ses modalités posent problème. La Pologne, encore très dépendante au charbon, récuse tout objectif national, redoutant de lourdes conséquences économiques.

Pour éviter un veto de Varsovie, les Vingt-Sept envisagent de s'en tenir à un objectif "collectif", fruit d'un "effort qui prendra en compte l'équité et la solidarité, en ne laissant personne derrière", selon une version provisoire des conclusions du sommet, obtenue par l'AFP.

La lutte contre le terrorisme 

Après les récents attentats jihadistes en France et en Autriche, la lutte contre le terrorisme sera à l'agenda des discussions vendredi. 

Les dirigeants devraient appeler à l'adoption rapide d'un règlement contraignant les plateformes à retirer dans l'heure des contenus à caractère terroriste, une décision toujours en discussion entre eurodéputés et Etats. Des propositions d'Emmanuel Macron pour un contrôle renforcé de la sécurité aux frontières extérieures de l'espace Schengen sont également attendues.

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