Cologne : hommage national aux victimes du crash de l'A320 de Germanwings
Cet office œcuménique a été rythmé par les chants et les prières et la prêche de l’archevêque de Cologne, la cardinal Woelki. Un moment particulièrement intense, la musique de La Liste de Schindler interprété par l’orchestre du lycée de Haltern, qui a perdu 16 élèves et deux enseignants qui rentreraient de leur voyage scolaire en Espagne sur le vol 4U9525 Barcelone-Düsseldorf. Les correspondants espagnols des lycéens disparus avaient également fait le déplacement pour prendre part à cette cérémonie. La France était représentée par le secrétaire d'Etat chargé des Transports Alain Vidalies.
Tous les plus hauts représentants de l’Etat fédéral allemand, dont la chancelière Angela Merkel, mais c’est le président allemand Joachim Gauck qui a pris la parole pour exprimer la peine et la solidarité du pays tout enstier, "toujours sous le coup de ce choc inouï" de cette tragédie a-t-il dit. Un drame qui a fait 150 morts, sont 72 Allemands, 47 Espagnols, trois Argentins, deux Australiens, un Belge, un Ivoirien, deux Colombiens, un Danois, deux Britanniques, deux Iraniens, deux Japonais, trois Kazakhs, un Mexicain, un Marocain, un Néerlandais, trois Américains et un Vénézuélien.
"Pour beaucoup d'entre nous le choc a peut-être été encore plus grave quand nous avons appris que l'accident n'avait selon toute vraisemblance pas été provoqué par un problème technique mais par l'acte volontaire d'un homme. Celui-ci a apparemment emmené avec lui les nombreuses autres personnes dans la mort qu'il cherchait pour lui-même", a rappelé le chef de l'Etat allemand.
Des fleurs pour les victimes du crash #Germanwings avant la cérémonie à la cathédrale de Cologne cc @franceinfo pic.twitter.com/iwbxgnKwqz
— Cyril Sauvageot (@CyrilSauvageot) April 17, 2015
"De très nombreuses personnes dans le pays ont éprouvé un mélange terrible et pesant de sentiments : un effroi incroyable, la stupéfaction, le deuil qui chez beaucoup s'est mué en colère", a poursuivi Joachim Gauck. "Finalement nous ne savons pas ce qui s'est passé dans la tête du copilote ", a-t-il dit. "C'est peut-être cela qui nous effraie tellement : la folie de ce qui s'est passé (...) ainsi que le mal qui s'est révélé".
Le président allemand a également longuement remercié les Français mobilisés sur les lieux de l'accident ainsi que les autorités françaises et notamment François Hollande. Il a aussi dit sa reconnaissance à "toutes les Françaises et les Français qui ont partagé la peine des proches de victimes allemandes. Ils ont ouvert leurs maisons et leurs coeurs (...) Pour ce signe touchant d'amitié entre nos deux pays nous sommes profondément reconnaissants ", a-t-il déclaré.
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