Cérémonie du Nobel : les dirigeants de l'UE qui y vont et ceux qui la snobent
Le prix Nobel de la paix sera remis cet après-midi à l'Union européenne, à Oslo. Beaucoup de dirigeants font le déplacement, mais pas tous. Francetv info liste les présents et les absents.
OSLO – L'Union européenne, pourtant en crise, reçoit lundi 10 décembre le prix Nobel de la paix. Mais l'unité n'est pas au rendez-vous. Plusieurs dirigeants européens ont choisi de ne pas se rendre à Oslo, en Norvège, pour entourer le trio de présidents qui recevront officiellement la récompense : celui de l'UE, Herman Van Rompuy, de la Commission européenne, José Manuel Barroso, et du Parlement européen, Martin Schulz.
Le prix Nobel récompense l'action de l'Union européenne (qui accueillera bientôt son 28e Etat-membre, la Croatie), qui a su transformer "un continent de guerre en continent de paix", notamment après l'implosion du bloc soviétique. Paradoxalement, le prix est est décerné dans un pays, la Norvège, qui a rejeté l'adhésion à l'UE à deux reprises.
Présents à l'appel : Hollande, Merkel et Monti
Une vingtaine de dirigeants ont prévu de se rendre dans la capitale norvégienne, où la cérémonie doit avoir lieu à 14 heures heure française. Même si l'Institut Nobel a refusé de divulguer la liste détaillée de ceux qui ont accepté ou décliné l'invitation, on sait que parmi eux se trouvent le président français, François Hollande, la chancelière allemande, Angela Merkel, et le président du Conseil italien, Mario Monti.
Les Premiers ministres espagnol,Mariano Rajoy, belge, Elio Rupo, polonais, Donald Tusk, et le président roumain Traian Basescu seront également du voyage.
Le trio France-Allemagne-Italie est souvent présenté comme moteur dans la dynamique actuelle de l'Union européenne. Mais ces derniers mois, les Européens ont été incapables de s'entendre sur un certain nombre de sujets, du futur budget commun à la demande palestinienne d'un nouveau statut à l'ONU.
Les dissensions budgétaires opposent notamment les Etats du Nord, qui plaident pour une réduction drastique des dépenses, et les Etats du Sud, déjà soumis à des plans de rigueur drastiques et qui tentent de protéger leur économie. Parmi les pays du Nord, certains se montrent beaux joueurs et veulent montrer leur attachement à l'Europe en se rendant à Oslo : c'est le cas notamment du Premier ministre finlandais, Jyrki Katainen, et de la Première ministre danoise, Helle Thorning-Schmidt.
Absent remarqué : David Cameron
D'autres choisissent de snober ostensiblement la cérémonie : c'est le cas du Premier ministre britannique, David Cameron. Ce dernier, pas vraiment europhile, s'est montré intransigeant sur le maintien du "rabais" britannique dans les dernières négociations européennes, qui ont abouti à un échec. Quant à la cérémonie du prix Nobel, "il y aura suffisamment de monde pour récupérer le prix", a-t-il ironisé.
Le président tchèque Vaclav Klaus, eurosceptique assumé, snobera aussi sans surprise la cérémonie : il avait parlé d'"erreur tragique" pour l'attribution du prix. Le Premier ministre suédois, Fredrik Reinfeldt, sera également absent, mais il a une bonne excuse : il assistera à la remise des autres prix Nobel à Stockholm.
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