Belgique : vers une simplification de l'orthographe ?
Alors que la dictée est désormais obligatoire pour les élèves de primaire, les Belges ont eux imaginé un plan de simplification de l'orthographe.
Avec l'auxiliaire avoir, le participe passé s'accorde en genre et en nombre avec le C.O.D. quand celui-ci est avant. S'il est placé après, il reste invariable. En théorie déjà, ce n'est pas simple. En pratique, cette règle d'orthographe a fait frémir des générations d'écoliers. On écrit ainsi : "Les tomates que j'ai plantées", mais "J'ai planté des tomates". Et si on ajoute à cela la règle pour l'auxiliaire être et le casse-tête des verbes pronominaux, il y a de quoi attraper la migraine.
Une réforme simple
Alors, dans une tribune parue lundi 3 septembre dans Libération, deux Belges, spécialistes de l'orthographe, réclament une réforme simple. Plutôt que de passer des heures à apprendre une règle absurde et ses exceptions, ils proposent d'accorder systématiquement le participe passé avec l'auxiliaire être et de ne jamais le faire avec avoir. De quoi relancer l'éternel débat sur l'évolution de la langue. Et même si pour l'instant ce n'est qu'une proposition, peut-être faudra-t-il écrire un jour par exemple : "La Coupe du monde que les Belges n'ont pas gagné(e)".
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