Rafle du Vel d'Hiv : le témoignage inédit des derniers survivants
Il y a 80 ans, 13 000 juifs, en majorité des femmes et des enfants, étaient arrêtés par la police française et transférés au vélodrome d'hiver, avant d'être conduits vers les camps de la mort. Le mémorial de la Shoah a lancé une campagne nationale pour recueillir le témoignage des derniers survivants de la rafle du Vel d'Hiv.
Lumière sur Tatiana Wajnberg, qui s'apprête à dévoiler le film de sa vie, un document pour l'histoire. Plongée dans la mémoire d'une survivante du Vel d'Hiv, sauvée in extremis par un gendarme. "Ma mère et moi avons été séparées de ma grand-mère, j'étais une mignonne petite fille, semble-t-il, je pense que j'étais malade, j'avais un rhume. Et un gendarme a dit à ma mère : 'Madame, les toilettes, c'est par là'. Et ma mère a tout de suite compris que les toilettes, c'était en fait la sortie", se souvient-elle.
"Résister quand les ordres sont trop difficiles, ou trop contraires à sa morale"
Tatiana Wajnberg avait trois mois. Ces 16 et 17 juillet 1942, plus de 13 000 juifs, dont un tiers d'enfants, ont été arrêtés par la police française. Transférés au vélodrome d'hiver, ils seront détenus, avant d'être acheminés vers Drancy (Seine-Saint-Denis), notamment. Aujourd'hui, Tatiana Wajnberg à l'âge de la rafle, 80 ans. Elle a souhaité témoigner pour la première fois. "Je veux qu'on sache que ça a existé, que ça a concerné non seulement tout une partie de la population, mais aussi tous ceux qui (…) ont volontairement participé à cette rafle, dit-elle. Pour éviter que ça se reproduise, et que chacun puisse garder en soi un peu d'humanité qui permette de résister quand ls ordre sont trop difficiles, ou trop contraire à sa morale."
Son témoignage sera conservé au mémorial de la Shoah, à Paris, qui a lancé un appel pour trouver les derniers survivants de la tragédie.
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