Attentats de Bruxelles : comment un taxi a mis les enquêteurs sur la piste des suspects
Il les a transportés depuis la commune bruxelloise de Schaerbeek jusqu'à l'aéroport. Selon la RTBF, deux Belges liés aux attentats de Paris, les frères El Bakraoui, figurent parmi les trois suspects.
Il n'avait pas assez de place dans son coffre pour tous les sacs. Un taxi a transporté les trois suspects de l'attentat à l'aéroport de Bruxelles, mardi 22 mars au matin. "Ils sont venus en taxi (...), leurs bombes étaient dans les valises. Ils ont mis leurs valises dans des chariots. Les deux premières bombes ont explosé", a indiqué le maire de la commune de Zaventem, Francis Vermeiren.
Selon La Dernière Heure, c'est plusieurs heures après les attentats que le chauffeur de taxi a fait le lien avec des clients qu’il avait transportés en tout début de matinée. Alors que les médias faisaient état de trois sacs de voyage, l'homme s'est souvenu avoir sorti de son coffre un nombre de bagages plus important.
Le troisième homme recherché
Selon le journal belge, c’est ce détail qui a permis de déclencher de nouvelles fouilles à l'aéroport et de retrouver la troisième bombe qui n’avait pas explosé. "Le troisième [suspect] a aussi mis sa valise sur un chariot, mais il a dû paniquer, elle n'a pas explosé", a précisé de son côté le maire Francis Vermeiren.
Les autorités ont diffusé des images de vidéosurveillance montrant trois hommes poussant des chariots à bagages. Si les deux hommes en noir, portant un gant à la main gauche qui masquait peut-être un déclencheur, sont probablement morts dans l'attentat, le troisième individu, portant veste et chemise claires, des lunettes sous un chapeau noir, est "activement recherché". Selon la RTBF, les deux hommes gantés seraient les frères Khalid et Brahim El Bakraoui, deux Belges liés à la cellule qui a commis les attentats de novembre à Paris. L'un d'eux, Khalid, a loué sous une fausse identité l'appartement de la rue du Dries, où a éclaté une fusillade avec la police mardi 15 mars, menant à l'arrestation de Salah Abdeslam quelques jours plus tard.
Trop de bagages dans le coffre
Toujours grâce au taxi, les enquêteurs ont pu remonter la piste des suspects puisqu'il a communiqué l’adresse à laquelle il les avait embarqués, à Schaerbeek, une commune de l'agglomération de Bruxelles. Une perquisition y a été menée. Un engin explosif, des produits chimiques et un drapeau de l'Etat islamique y ont été découverts. Détail glaçant, selon La Dernière Heure, le chauffeur de taxi a refusé de charger plusieurs sacs, faute de place dans sa voiture.
Outre le taxi, l’enquête implique deux autres véhicules, selon le quotidien : une Renault Clio et une Audi S4 noire appartenant à un Belge de 22 ans, fiché depuis l’an passé en terrorisme par la Sûreté de l’Etat.
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