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Attentats d'Istanbul : la piste kurde privilégiée

Deux jours après les attentats meurtriers qui ont fait 17 morts et plus de 150 blessés dans la ville turque, un suspect a été identifié. La police privilégie la piste du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Pour la troisième fois en une semaine, les positions du PKK en Irak ont été bombardées par l'aviation turque.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France © REUTERS / Osman Osral)

Aucun mouvement n'a revendiqué le double attentat de dimanche soir. Mais les autorités turques ont rapidement trouvé leur suspect : les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), même si ceux-ci démentent toute implication.
_ Dès hier, le Premier ministre Erdogan estimait que l'attaque était un "coût" à payer pour les opérations menées par l'armée turque contre les rebelles. La police confirme aujourd'hui privilégier cette piste, et estime que la double explosion, qui a fait 17 morts et 154 blessés, serait le fait d'un seul homme "venu des monts Qandil", ce massif du nord de l'Irak où les rebelles kurdes sont retranchés.

Aujourd'hui, un suspect a d'ailleurs été identifié, grâce aux caméras de surveillance et aux dépositions de témoins.

Tandis que l'enquête progresse, les opérations militaires turques s'intensifient : pour la troisième fois en une semaine, l'aviation turque a bombardé les positions du PKK en Irak, détruisant une caverne où avait été repéré un groupe de 30 à 40 rebelles.

Délibérations sur l'interdiction de l'AKP

La Turquie, qui vit décidément une période de tensions, est aussi dans l'attente de la décision de la Cour constitutionnelle : pour le deuxième jour, elle délibère sur l'éventuelle interdiction de l'AKP, le parti au pouvoir, pour cause d'activités antilaïques.

Au pouvoir depuis 2002, victorieux aux législatives de 2007,
l'AKP s'est attiré depuis les foudres des milieux pro-laïcs en
voulant notamment légaliser le voile islamique dans les universités.
_ Cette affaire constitue un nouvel épisode du bras de fer engagé
entre les milieux et institutions laïques de Turquie - parmi
lesquels l'armée et le système judiciaire - et le parti au pouvoir,
dont nombre des membres sont des musulmans pratiquants qui affirment
avoir renoncé à mêler religion et politique.

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