Attentat de Berlin: "Les Allemands sont moins disposés à accepter l'état d'urgence que les Français"
C'est la première fois que l'Allemagne connaît une attaque de cette ampleur en lien avec le terrorisme islamiste. Hélène Miard-Delacroix, historienne spécialiste de l'Allemagne, est l'invitée du Grand Soir 3 ce mardi 20 décembre.
"L'Allemagne, comme tous les pays d'Europe occidentale, est une cible pour les terroristes parce qu'ils veulent s'attaquer au mode de vie, aux valeurs, à la démocratie de ces sociétés ouvertes, solidaires et libres", explique Hélène Miard-Delacroix dans le Grand Soir 3 ce mardi. Ces attaques "mettent à l'épreuve nos sociétés", ajoute cette professeure d'histoire et de civilisation allemande à la Sorbonne à Paris.
Merkel sanctionnée ?
L'enseignante pense qu'il "va y avoir une demande de protection plus importante en Allemagne, car jusqu'ici, il y avait très très peu de fouilles et il n'y avait pas de soldats armés dans les rues". Néanmoins, elle assure qu'il "y a moins en Allemagne qu'en France la disposition à accepter l'état d'urgence. Il y a une très grande sensibilité au respect des libertés de l'individu".
Cet attentat "va porter préjudice à la chancelière Angela Merkel et son parti en vue des élections générales de septembre", affirme Hélène Miard-Delacroix, qui rappelle qu'il y a des "élections régionales au premier trimestre". Celles-ci "vont servir, d'après l'historienne, de tests avant les législatives pour vérifier la capacité qu'ont les partis démocratiques à résister aux schémas simplistes qu'essaient d'imposer les populistes d'extrême droite".
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