Attentat de Berlin : l'antiterrorisme allemand avait jugé "peu probable" un acte de violence d'Anis Amri
Le journal allemand Süddeutsche Zeitung révèle jeudi que le cas d'Anis Amri avait été traité à plusieurs reprises par le centre allemand de lutte antiterroriste, qui avait toutefois jugé "peu probable" que le Tunisien commette un attentat.
Plus l'enquête sur l'attentat de Berlin avance, plus les dysfonctionnements des services de renseignement et de sécurité sont pointés du doigt outre-Rhin. Le quotidien Süddeutsche Zeitung affirme jeudi 29 décembre que le centre allemand de lutte antiterroriste connaissait bien Anis Amri, l'auteur présumé de l'attaque au camion, qui a tué douze personnes sur un marché de Noël de la capitale, mais que les services avaient évalué comme "peu probable" un "acte de violence" du Tunisien.
Anis Amri s'était proposé pour un attentat-suicide
Le journal allemand s'appuie notamment sur une fiche datée du 14 décembre, soit cinq jours avant l'attentat, dans lequel sont relevés chez le Tunisien "un goût inhabituel pour la conspiration" et une "expérience" précise du fonctionnement de la surveillance policière. On y apprend également que le Tunisien s'était renseigné sur internet au sujet de la fabrication d'une bombe et s'était proposé pour un attentat-suicide lors d'une discussion en ligne.
Peu après l'attentat, les autorités allemandes avaient déjà admis qu'Anis Amri était connu des services de police, placé sous surveillance à Berlin et classé comme individu potentiellement dangereux. Le quotidien Süddeutsche Zeitung vient cette fois révéler qu'il était également dans le viseur de la police de Dortmund (Rhénanie-du-Nord-Westphalie). Son cas a même été évoqué au plus haut niveau, dans un comité de concertation entre les Länder allemands et le ministère fédéral de l'intérieur. Mais, à plusieurs reprises, la dangerosité d'Anis Amri a été jugée modérée.
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