Cet article date de plus de douze ans.

Arrestation de Radovan Karadzic, après 13 ans de cavale

Une page douloureuse de l'histoire du conflit bosno-serbe se tourne. La présidence serbe a annoncé hier soir l'arrestation de l'ancien leader politique des Serbes de Bosnie, Radovan Karadzic. Avec Slobodan Milosevic, il a été l'artisan du "nettoyage ethnique" perpétré de 1992 à 1995.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Radio France ©REUTERS/ Ranko Cukovic)

Il était le fugitif le plus recherché par le Tribunal pénal international de l'ONU pour l'ex-Yougoslavie (TPIY). Après treize ans de cavale, Radovan Karadzic a été arrêté en Serbie, "lors d'une action des services de sécurité serbes" selon la présidence du pays, qui en a fait l'annonce hier soir.

L'homme a depuis été interrogé par le tribunal serbe chargé d'instruire les crimes de guerre, procédure juridique indiquant que son extradition devant le TPIY de La Haye, aux Pays-Bas, pourrait intervenir rapidement.

Inculpé pour génocide par le TPIY

Radovan Karadzic, ancien chef politique des Serbes de Bosnie, a été l'artisan - avec Slobodan Milosevic - du "nettoyage ethnique" qui a fait 260.000 morts et 1,8 million de déplacés durant la guerre de Bosnie de 1992-95. (LIRE SON PORTRAIT)

Le TPIY l'a inculpé pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité pour avoir orchestré, depuis son fief de Pale, le siège de Sarajevo, l'épuration ethnique des musulmans et croates et notamment le massacre de Srebrenica en 1995.
_ Désormais, le TPIY ne recherche plus que deux fugitifs concernant l'ex-Yougoslavie : Ratko Mladic (le bras droit de Karadzic) et Goran Hadzic, ancien président de la république serbe auto-proclamée de Krajina.

Washington voit dans cette arrestation un "hommage" aux victimes des atrocités commises pendant la guerre en Bosnie.
_ L'Union européenne, de son côté, a salué cette arrestation, qui constitue une "étape importante" dans l'intégration de la Serbie à l'UE. "Ce développement illustre l'engagement du nouveau gouvernement
de Belgrade de contribuer à la paix et à la stabilité dans la région
des Balkans." a réagi Nicolas Sarkozy au nom des 27.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.