Après l’hôpital, retour au tribunal pour Silvio Berlusconi
Le président du Conseil italien a notamment qualifié de "calomnies" des articles de presse affirmant que le conseil des ministres adopterait un décret-loi lui permettant de suspendre pendant au moins deux mois les procédures judiciaires à son encontre.
_ En revanche, il a annoncé le vote la semaine prochaine par le parlement -- où il dispose d'une solide majorité -- d'un projet de réforme de la justice qui, selon certains médias, pourrait aboutir à une prescription des poursuites lancées contre lui.
Silvio Berlusconi se dit victime de multiples attaques politiques et personnelles et d'"agressions" venant de la magistrature qu'il a jugées "comparables voire pires" à l'attaque qu'il a subie à Milan il y a exactement un mois. "On m'attaque sur le plan politique et, sur le plan judiciaire, comme vous pouvez le voir, les agressions sont comparables à celle de la place de la cathédrale (de Milan) voire pires", a déclaré devant la presse M. Berlusconi, après avoir présidé son premier conseil des ministres depuis son agression.
"Maintenant il ne leur reste plus qu'à m'attaquer physiquement comme ils ont commencé à le faire mais ils n'auront pas le dessus", a-t-il lancé à l'adresse de ses adversaires. M. Berlusconi a affirmé disposer d'un large soutien des Italiens: "67% pour le président du Conseil et autour de 50% pour le gouvernement", selon des sondages qu'il a fait réaliser ces derniers jours.
Le 13 décembre, après un meeting politique, il avait reçu en plein visage une réplique de la cathédrale de Milan, lancée par un déséquilibré et avait passé quatre nuits à l'hôpital avec le nez fracturé, deux dents cassées et une blessure à la lèvre. Il avait ensuite suivi scrupuleusement les recommandations de ses médecins s'abstenant de toute sortie publique jusqu'à fin décembre. Depuis lundi, il est de retour à Rome.
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