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Vidéo Beate et Serge Klarsfeld "incarnent ce couple franco-allemand fondé sur la justice et la vérité"

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Article rédigé par France 2
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Olivier Lalieu, commissaire de l'exposition "Beate et Serge Klarsfeld, les combats de la mémoire", revient sur un couple qui s’est battu sur tous les fronts pour rétablir la vérité sur la Shoah et "faire bouger les opinions publiques et la classe politique". Extrait bonus de "Chasseurs de ténèbres", un reportage de "13h15 le dimanche".

"Après la gifle, la presse titre : 'Rapprochement franco-allemand, une jeune journaliste gifle le chancelier allemand'. Cela pourrait être un titre du Canard enchaîné. Malheureusement ou heureusement, c'est le titre choisi à l'époque par une partie de la presse", rappelle Olivier Lalieu. Le commissaire de l'exposition Beate et Serge Klarsfeld, les combats de la mémoire, au Mémorial de la Shoah, à Paris, fait allusion à la gifle que Beate Klarsfeld avait donné, le 7 novembre 1968, au chancelier d'Allemagne fédérale Kurt Kiesinger en le traitant de nazi au cours d'une réunion du CDU, le parti conservateur et libéral allemand. Par le passé, ce dernier avait été responsable de la propagande radiophonique d’Hitler.

"Ils incarnent d'une manière extraordinaire ce couple franco-allemand fondé sur la justice et la vérité, poursuit Olivier Lalieu. Si c'est Beate qui se retrouve le plus souvent dans ces années soixante-dix devant les caméras, Serge est toujours derrière pour préparer les dossiers d'accusation et entamer les recherches historiques qui vont permettre à Beate de donner toute sa plénitude à l'action spectaculaire."

Rouvrir les "dossiers noirs du passé"

"Il fallait se battre sur tous les fronts pour faire bouger les opinions publiques et la classe politique qui souvent, en Allemagne et en France, ne voulaient pas qu'on rouvre les dossiers noirs du passé. Ils voulaient aussi écrire une histoire qui n'avait pas encore été produite par les historiens officiels. Peu importe les circonstances, pourvu que la cause soit juste", explique le commissaire de l'exposition, qui se tient jusqu'au 29 avril 2018.

"Ils sont là, ils sont présents, en étant un modèle pour toutes ces nouvelles générations qui s'engagent dans des combats, ceux du XXIe siècle. Certains n'ont rien à voir avec des causes passés. D'autres ont des traits communs parce qu'ils mettent en cause ce qu'il y a de plus précieux pour l'espèce humaine : sa liberté et ses valeurs fondamentales pour lesquelles ils ont combattu toute leur vie. Et ce combat ne s'est pas arrêté au changement de siècle", conclut l'historien.

Extrait bonus de "Chasseurs de ténèbres", un reportage de "13h15 le dimanche" diffusé le 11 février 2018.

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