Transports : pour son premier anniversaire, le "Deutschlandticket" n’a pas rempli tous ses objectifs
Un accès illimité aux bus, métros, trains locaux et régionaux : telle était la promesse du "Deutschlandticket" entré en vigueur le 1er mai 2023. Ce "pass rail" allemand permet ainsi de voyager sur tous les réseaux urbains (métro, bus, tramways) et dans les trains régionaux du pays pour 49 euros par mois. Financé à parité par l'Etat fédéral et les Länder, cet abonnement a été lancé pour aider la population à faire face à l’inflation et favoriser l’usage des transports les moins polluants.
A l’heure du premier bilan, le programme n'a pas rempli tous ses objectifs : si, en une année, le "Deutschlandticket" a attiré 11 millions d’abonnés, c'est un chiffre encore loin des 16 millions envisagés au départ pour rendre économiquement viable le dispositif.
Un système coûteux et pas assez d'abonnés
Et pour cause : le ticket coûte cher aux régies de transports qui subissent des pertes de recettes que l’Etat et les régions compensent en partie chaque année à hauteur de 3 milliards d’euros. Le prix du ticket pourrait d’ailleurs bientôt passer à 59, voire 69 euros mensuels pour aider à financer le système.
A noter également : parmi les nouveaux abonnés, 8% n’utilisaient auparavant jamais les transports publics… Là encore, le report de la voiture vers les bus, métros, tramways et trains est insuffisant pour réduire significativement les émissions de CO2. Pour que le gouvernement atteigne ses objectifs climatiques, il faudrait que trois fois plus d’Allemands renoncent à se déplacer en voiture.
Enfin, et sans surprise, 8 abonnés sur 10 sont des urbains. Dans les zones rurales, l’offre de transport est moins développée et bon nombre d’habitants n’ont donc pas d’autre choix que d’utiliser leur voiture.
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