Cet article date de plus de trois ans.

L'Allemagne facilite la naturalisation pour les descendants de victimes du nazisme

Les demandeurs devront présenter la preuve que leurs ancêtres ont été persécutés en Allemagne entre 1933 et 1945 ou qu'ils appartenaient à un groupe ciblé par le pouvoir hitlérien.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Une session plénière du Parlement allemand à Berlin, le 24 juin 2021. (KAY NIETFELD / DPA / AFP)

Le parlement allemand a approuvé, vendredi 25 juin, une loi facilitant l'obtention de la nationalité pour les descendants de victimes du nazisme qui avaient dû fuir le pays en raison des persécutions du régime d'Adolf Hitler. Parallèlement à cette mesure "symbolique", la loi sur la citoyenneté a également été modifiée pour interdire l'accès à la nationalité à toute personne reconnue coupable d'un acte antisémite ou raciste.

Alors que l'Allemagne autorise depuis longtemps les descendants de juifs persécutés à réclamer la citoyenneté allemande, des lacunes juridiques empêchaient que de nombreux candidats se voient délivrer le fameux sésame avant un changement de règle désormais inscrit dans la loi. Certains s'étaient vu refuser la nationalité allemande parce que leurs ancêtres avaient fui l'Allemagne et pris une autre nationalité avant que leur citoyenneté d'origine ne soit officiellement révoquée, tandis que d'autres demandes ont été rejetées parce que les personnes étaient nées d'une mère allemande et d'un père non allemand avant le 1er avril 1953.

La procédure est désormais simplifiée. Contrairement aux processus habituels, les demandeurs n'auront pas à prouver qu'ils disposent de suffisamment de moyens financiers pour subvenir à leurs besoins. Ils devront en revanche présenter la preuve que leurs ancêtres ont été persécutés en Allemagne entre 1933 et 1945 ou qu'ils appartenaient à un groupe ciblé par les nazis, notamment les juifs et les Roms, ainsi que les dissidents politiques et les malades mentaux.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.