Flexibilité de l'emploi : les perdants du modèle allemand
La réforme du Code du travail est en partie inspirée de la réforme allemande du milieu des années 2000. C'est à cette époque qu'ont été créés les mini-jobs pour favoriser le retour des chômeurs vers l'emploi.
2,5 millions de travailleurs allemands ont des emplois à temps partiel de type "mini-jobs" et doivent souvent les cumuler pour gagner leur vie. Il est 3h du matin et Andrea Mayereder commence déjà sa journée de travail. À Munich, elle distribue des journaux. Pour cela, elle gagne 8,84 euros de l'heure. Pour elle comme pour d'autres, ce type d'emploi est bien souvent un complément de salaire. Les emplois principaux ne suffisent parfois pas. Son deuxième travail, c'est assistante dans un cabinet médical. Deux jours par semaine, elle travaille comme caissière dans un magasin de fruits et légumes, un troisième emploi.
Les précaires, ces oubliés de la croissance
Depuis 2005, le nombre de mini-jobs a augmenté de 6% en Allemagne. On les retrouve surtout dans le commerce, les services d'entretien et l'hôtellerie-restauration. Pour les employeurs, les avantages sont nombreux : des charges patronales réduites et des souplesses sur le temps de travail. Les mini-jobs auraient fluidifié et dynamisé l'emploi en Allemagne selon certains. Mais des spécialistes pensent que ce ne sont pas ces contrats qui ont permis de relancer l'activité et faire baisser le chômage. Deux Allemagnes cohabitent : celle qui réussit avec des contrats à temps plein, et celle des mini-jobs, des précaires.
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