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Crise énergétique : l'Allemagne prolonge le fonctionnement de ses trois dernières centrales nucléaires jusqu'à avril 2023

Le nucléaire produit actuellement 6% de la production nette d'électricité en Allemagne.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La centrale nucléaire d'Emsland, dans le nord de l'Allemagne, le 12 janvier 2022.  (INA FASSBENDER / AFP)

Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a annoncé lundi 17 octobre prolonger le fonctionnement des trois dernières centrales nucléaires allemandes, dans un contexte de crise énergétique inédite. "Les bases légales seront créées pour permettre le fonctionnement des centrales nucléaires Isar 2, Neckarwestheim 2 et Emsland au-delà du 31 décembre 2022, jusqu'au 15 avril 2023", précise-t-il dans une lettre au gouvernement que l'AFP a pu consulter.

Son gouvernement de coalition ne s'était jusqu'ici accordé que sur le maintien de deux des trois centrales au-delà de fin 2022, date initialement prévue d'une sortie du nucléaire. La centrale d'Emsland, dans le nord du pays, était au cœur d'un bras de fer au sein de la coalition au pouvoir formée des sociaux-démocrates, des Verts et des libéraux, tiraillée sur les solutions à trouver face à la crise énergétique née de la guerre en Ukraine.

Un "camouflet" pour les Verts

La première économie européenne s'efforce de réduire sa dépendance aux importations énergétiques russes, notamment son gaz. Le ministre de la Justice, Marco Buschmann, du Parti libéral-démocrate, a salué sur Twitter la décision du chancelier Scholz. "Le bon sens prévaut... Cela renforce notre pays car cela garantit une plus grande stabilité du réseau et une baisse des prix de l'électricité", se réjouit-il. Le nucléaire produit actuellement 6% de la production nette d'électricité en Allemagne.

Cette décision constitue un nouveau coup dur pour le ministre allemand de l'Economie, l'écologiste Robert Habeck, dont les frictions avec son collègue des Finances, le libéral Christian Lindner, sont de plus en plus patentes. La décision du chancelier est "un camouflet pour Habeck", a commenté le journal Bild lundi.

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